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Valais : «Grâce au robot, mon fils ne peut que mieux se porter»

Valais : «Grâce au robot, mon fils ne peut que mieux se porter»


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Valais «Grâce au robot, mon fils ne peut que mieux se porter»

Des mamans racontent les bienfaits de  Buddy, le petit humanoïde qui remplace en classe les enfants malades.

par

Abdoulaye Penda Ndiaye
Paola Möhl Pignatelli , directrice de la Fondation Planètes enfants malades, pose avec Lénaïc et le robot Buddy.  

Paola Möhl Pignatelli , directrice de la Fondation Planètes enfants malades, pose avec Lénaïc et le robot Buddy.  

DR

«Mon fils n’a pas pu aller aux cours de mars à juin.» Malgré la maladie de son garçon de 9 ans, Marie Berclaz est désormais optimiste. Lénaïc est atteint d’une maladie rarissime qui ne toucherait qu’une quinzaine de personnes dans le monde et se manifeste par des douleurs et une fatigue quasi permanentes.

Depuis mercredi, le robot Buddy est entré dans la famille. C’est la fondation Planètes enfants malades qui l’a mis à disposition de son fils. Avec l’accord du Canton, le petit Valaisan pourra suivre les cours à distance grâce à lui. «Les douleurs impriment le rythme de sa vie. Avec les vacances d’automne, il a une dizaine de jours pour apprivoiser Buddy. Il est super content», ajoute la trentenaire. Grâce à ce nouveau pote très spécial, ­Lénaïc, foi de sa maman, «ne peut que mieux se porter».

Avatar depuis le printemps passé de Noélie, une élève valaisanne de 9 ans atteinte de neuroblastome, une tumeur maligne fréquente chez les enfants, Buddy est présente en classe à sa place. Depuis son domicile ou le CHUV à Lausanne, où Noélie se rend une semaine par mois, elle ne perd rien de ce qui se passe dans sa classe à Conthey (VS). Grâce à une tablette qu’elle pilote à distance, la jeune fille est présente malgré son absence physique.

Ce robot sert de lien entre les élèves absents pour cause de maladie et le reste de leur classe. Il permet également à l’élève malade de suivre les cours à distance.

Ce robot sert de lien entre les élèves absents pour cause de maladie et le reste de leur classe. Il permet également à l’élève malade de suivre les cours à distance.

DR

Même si Buddy n’a pas de vertus thérapeutiques, il permet néanmoins d’apporter une bouffée d’oxygène à la jeune fille, sous chimiothérapie, ainsi qu’à sa famille. «Quand elle voit et entend ses camarades de classe grâce au robot, ma fille a le sourire et reste dans une ambiance scolaire. C’est précieux», salue Anouk Mévillot, la maman de Noélie. Enseignante qui a pratiqué pendant plus de quinze ans, la quadragénaire  a arrêté son métier afin d’accompagner sa fille dans cette éprouvante aventure entamée en 2017, lorsque la maladie a été diagnostiquée.

Maintenir le lien

Directrice de la Fondation Planète Enfants malades, qui a offert Buddy à Noélie, Paola Möhl Pignatelli est satisfaite de cette initiative qui «permet d’établir un lien solide entre l’enfant à distance et ses camarades de classe et de le maintenir en contact étroit avec son environnement social, son école et sa maison».

Fixée sur son sort en 2023

Dans un peu plus d’une année, la jeune Valaisanne, ses frères jumeaux de 12 ans et leurs parents devraient être fixés sur l’efficacité du traitement. «Noélie est une battante. Elle a le moral», relève Anouk Mévillot. Toute la famille rêve d’une rémission. Ce qui marquerait, certes, la fin du duo Noélie-Buddy mais le début d’une nouvelle vie sous le sceau du bonheur et de la délivrance. 

De l’humanoïde japonais au français 

En 2018, une Fribourgeoise de 14 ans souffrant d’une leucémie ne pouvait se rendre en classe à cause de sa maladie. Il a pu suivre les cours à distance grâce à la Fondation Planète Enfants malades qui l’a doté d’un robot, surnommé Nao. C’était une première en Suisse romande et le début du programme Avatar Kids en Suisse romande. Destiné aux enfants atteints de maladies graves et hospitalisés pour une période prolongée, il a pour objectif de leur permettre d’apprendre de manière ludique depuis la maison ou leur lit d’hôpital, par le biais d’un robot. Depuis, d’autres petits humanoïdes ont essaimé. Après le Japonais Nao, le Français Buddy est entré dans la danse. Muni d’une multitude de capteurs, truffé de caméras et de micros, Buddy marche, franchit les obstacles, réagit et obéit aux ordres de Noélie, qui le dirige à distance. «Il est plus facile d’utilisation», affirme la présidente de la Fondation, dont les quatre Nao et les deux Buddy ont permis à plusieurs élèves romands de maintenir le contact avec leurs camarades de classe et de garder le lien avec l’école. En Suisse alémanique, douze établissements hospitaliers utilisent déjà Buddy pour leurs jeunes patients.



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