La pénurie de personnel entraine une explosion des ruptures de service dans le domaine ambulancier sur la Côte-Nord et en Gaspésie.
Sur la Côte-Nord, entre le 1er avril et le 14 septembre, 4921 heures de rupture de services pour les ambulances ont été recensées, selon des données obtenues par TVA Nouvelles, en vertu de la loi d’accès à l’information. Dans 75 % des cas, le manque de personnel est en cause. En Gaspésie, on parle de plus de 2779 heures de bris de service.
Pour l’année financière complète 2021-2022, 4000 heures avaient été comptabilisées sur douze mois pour la Côte-Nord, et plus de 2000 heures pour la Gaspésie.
«Quand j’ai vu ces chiffres-là, ça m’a vraiment surpris. Ces chiffres sont catastrophiques pour nous. 5000 heures de fermeture de camion, c’est des bris de services, c’est pendant 5000 heures sur la Côte-Nord, qu’il n’y a pas eu de services ambulanciers rendus par une ambulance. On s’entend qu’il y a des secteurs qui ont trois ambulances. Ça se peut qu’il y en avait une ou deux de fermées, mais vraiment, le 5000 heures on parle de services qui n’ont pas été rendus», a expliqué le vice-président aux relations de travail à la Fédération des employés du préhospitalier du Québec, Jérémie Landry.
La responsabilité de gérer les ressources humaines pour les services ambulanciers revient aux entreprises qui ont des contrats signés pour assurer la desserte.
Les autorités de la santé de la Côte-Nord ont indiqué à TVA Nouvelles avoir exigé des mesures concrètes auprès de l’entreprise ambulancière touchée par l’enjeu.
La situation régionale s’est cependant améliorée de façon significative depuis le début du mois de septembre, selon le centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord.
L’implantation du DEC en soins préhospitaliers au Cégep de Baie-Comeau pourra améliorer la situation, selon le réseau de la santé régional. Les premiers finissants du programme gradueront en mai prochain.
La Fédération des employés du préhospitalier réclame des solutions rapides et a des attentes envers le gouvernement.
«Il faut vraiment renforcer le salage de la maison du préhospitalier. Présentement, ce n’est pas le temps de penser à mettre en place des projets et des projets. Il faut travailler sur des solutions concrètes pour éviter la pénurie de main-d’œuvre et assurer la rétention du personnel. On s’entend que la fédération, on est en négociation avec depuis plus d’un an pour le renouvellement des conventions collectives», a ajouté M. Landry.
