Annoncé en octobre 2021, les contours du projet de mise en commun du réseau de distributeurs automatiques de billets entre Crédit Mutuel (hors Arkéa), Société Générale et BNP Paribas se dessinent.
Dans une intervention au musée Citéco, à l’occasion de la création du Comité national des moyens de paiement (CNMP), le directeur général délégué de BNP Paribas est revenu sur cette collaboration. Il a également partagé une information sur le calendrier : “le projet de mise en commun de moyens d’accès aux espèces […] va démarrer sa phase opérationnelle en début d’année prochaine”.
Dans les faits, cette mutualisation devrait permettre aux clients des trois établissements de bénéficier d’un accès renforcé aux services proposés par leurs banques sur des automates partagés. En d’autres termes, ils pourront déposer et retirer des espèces, déposer des chèques, consulter leurs comptes ou encore imprimer leur RIB directement depuis le guichet automatique.
Aucune fermeture
Faut-il s’inquiéter de voir le réseau global se dégrader encore davantage, alors que 5 000 distributeurs ont disparu dans les 3 dernières années ? Non, affirment les principaux intéressés. Lors de la présentation initiale, les banques ont assuré qu’aucun automate ne serait fermé dans les zones rurales et isolées. BNP Paribas, Crédit Mutuel et Société Générale capitalisent sur un réseau de 15 000 automates, soit près du tiers du parc français.
Ce projet de mise en commun reste toutefois encore vague sur de nombreux points. Le directeur général délégué de BNP Paribas n’a pas abordé la question de l’habillage de ces distributeurs communs : seront-ils neutres ou resteront-ils aux couleurs des banques ? Cette mesure concernera-t-elle tous les distributeurs du réseau ou juste une partie ? Y aura-t-il une distinction entre les villes et la province ?
Mutualisation des coûts
En mutualisant leur réseau, les banques veulent offrir une meilleure expérience à leurs clients tout en optimisant les coûts. Cela leur permettra de mieux compenser les frais de fonctionnement de chaque automate qui se situent entre 25 000 et 32 000 euros par an. Selon toute logique, cette opération devrait se traduire par des fermetures, même si les banques refusent d’en préciser le nombre.
Ces dernières années, la pandémie a fait évoluer le comportement des français. Selon le Groupement des Cartes Bancaires, les retraits d’espèces ont chuté de 23% en 2020. Face à la baisse de l’utilisation du cash et compte tenu des coûts d’exploitation élevés pour un automate, certains acteurs s’organisent pour trouver une parade. C’est le cas du Compte Nickel qui s’appuie sur un réseau de 6 000 buralistes pour servir ses 2,5 millions de clients. De son côté, le leader de la banque en ligne Boursorama a un choix encore plus osé : les clients ne peuvent plus alimenter leur compte avec des espèces.
Alors que les fermetures d’agences dans les zones isolées se multiplient, les collectivités locales s’organisent. C’est le cas par exemple à Locmaria-Plouzané, une petite bourgade de 5 000 habitants dans le Finistère, qui a scellé un partenariat avec un transporteur de fonds pour installer un distributeur. Les mairies sont parfois contraintes de prendre à leur charge ces frais sous peine de s’attirer les foudres de la population.
Compte courant
Conditions : Aucune
Frais annuels : 20 € • Dépôt initial : 0 €
Dépôt de chèques : ✘ • Dépôt d’espèces : ✔
Carte bancaire
Coût mensuel de la carte : 0 €
Retraits zone euro : 0,5€ chez un buraliste, 1€ au DAB • Paiements zone euro : Gratuits
Retraits en devises : 2€ par transaction • Paiements en devises : 1€ par transaction
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