Le secrétaire général de l’Élysée Alexis Kohler a été mis en examen ce lundi pour prise illégale d’intérêt. La justice lui reproche d’avoir caché ses liens avec la famille Aponte, le principal actionnaire de l’opérateur maritime MSC. Malgré cette affaire, l’Élysée a réaffirmé sa confiance auprès de son secrétaire, assurant que ce dernier ne démissionnera pas.
Séisme à l’Élysée. Alexis Kohler, le secrétaire général de l’Élysée, a été mis en examen pour prise illégale d’intérêt ce lundi. Le parquet national financier lui reproche de ne pas avoir déclaré ses liens avec la famille Aponte, le principal actionnaire de l’opérateur maritime MSC. Et ce, alors qu’il a pris part à des négociations avec l’entreprise au nom de l’État.
« Vice président »
Mais du côté du palais, la confiance est de mise. L’Élysée assure qu’Alexis Kohler ne démissionnera pas et qu’il garde la confiance du chef de l’État. Sa mise en examen n’est que la suite logique d’une affaire en cours depuis 2018, explique un conseiller à Europe 1.
Et jusqu’ici, cette procédure ne l’a pas empêché de travailler, ajoute-t-il. Autrement dit, pour l’exécutif, la mise en examen d’Alexis Kohler ne changera rien et le président ne compte absolument pas se séparer de son plus proche collaborateur, surnommé par certains « le vice président » tant il contrôle, gouverne et arbitre toutes les décisions de l’État.
Des dégâts dans l’opinion publique ?
Au lendemain de sa réélection, Emmanuel Macron n’avait d’ailleurs pas tenu compte des avertissements de certains de ses proches, qui lui a conseillé de ne pas reconduire Alexis Kohler comme secrétaire général de l’Élysée pour ne pas que son pouvoir soit déstabilisé par d’éventuelles poursuites de la justice.
Sur le plan politique, le président assume donc son choix jusqu’au bout de se comporter comme s’il n’y avait pas d’affaire. Il démontre une certaine cohérence puisqu’il a toujours répété qu’il ne se laisserait pas dicter son agenda par la pression des juges et des médias. La contrepartie, c’est qu’il prend le risque de provoquer des dégâts dans l’opinion en alimentant le sentiment de défiance des Français envers la classe politique.