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Le numerus clausus, qui limite le nombre de nouveaux praticiens dans le secteur privé, est entré en vigueur samedi.
Dès ce 1er octobre, la clause du besoin fait son retour au bout du lac. Cet instrument, déjà utilisé de 2002 à 2012, limite les autorisations d’ouvrir un cabinet, selon le nombre de médecins en activité pour chaque spécialisation. Le but: réduire les coûts de la santé. Comme l’indique samedi la «Tribune de Genève», la mesure inquiète le milieu, notamment l’Association des médecins d’institutions de Genève (AMIG), qui représente les médecins en formation. Lors d’une récente séance avec les autorités, plusieurs d’entre eux ont fait part de leurs craintes: délai d’attente inconnu, manque de médecins dans certaines spécialités, sentiment d’injustice.
Dans les colonnes du quotidien, la coprésidente de l’AMIG, Céline Dehavay, estime que la mesure «au mieux n’atteindra pas son objectif principal, à savoir limiter les coûts de la santé, au pire aura l’effet inverse (report des consultations vers les urgences, entre autres).» Le directeur général de la Santé, Adrien Bron, rappelle, lui, que la situation cantonale justifie sa réintroduction, car les coûts par assuré sont deux fois plus élevés que la moyenne nationale. Pour sa part, Mauro Poggia, conseiller d’Etat chargé du Département de la santé, souligne que la levée de la clause fin 2011 par la Confédération avait entraîné «une explosion des coûts par l’installation massive de nouveaux médecins».