Le chef du Parti Québécois abandonne sa promesse de présenter un budget de la première année d’un Québec indépendant avant la fin de la campagne électorale. Par manque de temps, son équipe plaide finalement que ça ne sera pas possible.
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Ce budget, il devait être dévoilé publiquement avant le premier débat. Paul St-Pierre Plamondon l’avait promis lors d’une entrevue éditoriale au quotidien Le Devoir.
Ce retard est dû à la crise inflationniste, a-t-il assuré lors d’un point de presse samedi matin.
«Les données ont substantiellement évolué. Il y a plusieurs milliards de différences maintenant. Les gouvernements fédéraux et du Québec ont engrangé des surplus et ont réduit le ratio dette/PIB. On veut présenter quelque chose de fidèle. On est en train de travailler à des ajustements», a affirmé, samedi matin, le chef péquiste qui prend du mieux. Il avait néanmoins laissé entendre qu’il serait présenté avant la tenue du scrutin.
Or, son équipe vient a finalement annoncé en après-midi que les citoyens n’en verront pas la couleur avant de voter.
Trop compliqué
Sur la touche depuis vendredi matin à cause de symptômes grippaux, Paul St-Pierre-Plamondon a fait un premier point de presse samedi matin devant son hôtel à Longueuil. C’est è ce moment qu’il a expliqué pourquoi il retardait le dévoilement du budget de l’an un d’un Québec souverain. «Sinon, on va être critiqué d’être à côté de la réalité», a-t-il indiqué.
Pourtant, une mise à jour économique a été déposée à l’Assemblée nationale au mois d’août sur lequel la formation a basé son propre cadre financier.
L’affirmation a été faite au Devoir après cette mise à jour et alors que l’inflation était déjà en croissance depuis des mois.
Monnaie inconnue
En repoussant cette présentation comme il l’avait promis, le chef n’a pas eu à défendre ce budget durant les débats des chefs et au courant de la campagne électorale.
«On va aussi vite qu’on peut pour ajuster le calcul», dit-il, souhaitant éviter les critiques.
Le parti affirme qu’il «s’assume pour vrai» et veut un référendum dans un premier mandant.
Paul St-Pierre-Plamondon ne compte pas dévoiler la politique monétaire d’un Québec indépendant durant cette campagne électorale.
«Ce n’est pas dans les annonces qu’on a à faire. On va revenir sur certaines modalités d’un Québec indépendant», a-t-il mentionné, soutenant qu’il n’y a aucun lien entre l’inflation en ce moment et les décisions que le Québec prendrait comme état démocratique au niveau de la monnaie qu’un Québec indépendant utiliserait.
«Des questions comme celle-là seront décidées par nous-même», dit-il.
Premier pour les dons
La tendance à la hausse du PQ semble se concrétiser en termes de dons et de cartes de membre vendus.
Selon les plus récentes données du Directeur général des élections, le PQ se classe premier depuis le début de la campagne pour le financement des partis politiques.
«Il y a un momentum dans notre campagne. Mais c’est toujours hasardeux de dire jusqu’où et comment. Mais on sait à travers les dons et les cartes de membre que notre momentum continue. Notre croissance continue», a déclaré PSPP.
Le chef estime que son absence hier, sur le terrain, ne freine pas son élan, alors qu’il a bien fait lors du dernier débat des chefs.