Publié le 26 juil. 2022 à 14:47Mis à jour le 26 juil. 2022 à 16:03
« Mieux vaut prévenir que guérir. » Alors que la variole du singe a touché quelque 1.600 personnes en France, le gouvernement veut accélérer la vaccination des publics les plus à risque. Si la maladie n’est pas mortelle dans la plupart des cas, elle est très douloureuse. Selon Santé publique France, elle est plus inquiétante lorsqu’elle touche les enfants et les personnes immunodéprimées.
1. Qui peut se faire vacciner ?
Comme d’autres vaccins, celui contre la variole du singe est efficace après une injection post-exposition. Aussi, les personnes ayant eu des contacts à risque avec un autre patient qui a la maladie peuvent recevoir une injection. Selon Santé publique France, le virus de la variole du singe se transmet principalement « par contact direct avec les lésions cutanées ou les muqueuses d’une personne malade, ainsi que par les gouttelettes (salive, éternuements, postillons…) ». Des contacts qui peuvent notamment avoir lieu pendant des rapports sexuels.
Ensuite, le gouvernement, suivant un avis de la Hautre autorité de santé , a décidé de concentrer les efforts de vaccination préventive aux catégories les plus à risque . Sont ainsi aujourd’hui éligibles à la vaccination les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes rapportant des partenaires sexuels multiples, les personnes trans rapportant des partenaires sexuels multiples, les travailleurs du sexe et les « professionnels exerçant dans les lieux de consommation sexuelle ».
2. Comment se déroule la vaccination ?
Il existe actuellement deux vaccins autorisés dans l’Union européenne . Il s’agit de deux produits conçus et autorisés pour prévenir la variole humaine, mais dont le champ d’utilisation a été étendu en raison de leur efficacité contre la variole du singe. Il est administré en deux injections, à 28 jours d’intervalle.
3. Que sait-on des stocks de vaccin en France ?
« A ce jour, plus de 42.000 doses ont été déstockées » des réserves stratégiques, a annoncé le ministre de la Santé François Braun sur BFMTV. « Nous avons largement le nombre de doses suffisantes pour la population qui est principalement à risque et principalement concernée par cette maladie », a-t-il précisé. Selon l’association Aides, 100.000 à 300.000 personnes auraient besoin d’une vaccination antivariolique.
Variole du singe : « Les injections sont en constante augmentation avec près de 1200 injections réalisées le 21 juillet et plus de 114 centres de vaccination ouverts (…) nous n’avons pas de problème lié au nombre de doses disponibles », dit @agnesfirmin.#DirectAN #QAG pic.twitter.com/hEYCd1tuC2
— LCP (@LCP) July 26, 2022
4. Comment prendre rendez-vous ?
La prise de rendez-vous est possible selon les centres de vaccination en ligne ou par téléphone. La carte des centres est disponible sur sante.fr . Une recherche rapide sur le leader de la prise de rendez-vous en ligne Doctolib suffit à constater qu’il y a très peu de rendez-vous disponibles à court terme. Face à cette situation, le gouvernement a promis de « mobiliser des bras supplémentaires » pour vacciner, notamment ceux des étudiants en santé. Un vaccinodrome a aussi ouvert ses portes ce mardi à Paris.
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