Un climat très tendu s’est installé entre le premier ministre canadien Justin Trudeau et le président chinois Xi Jinping depuis leur échange capté lors du dernier jour du G20, en Indonésie.
Le journaliste Wenhao Ma du média Voice of America a remarqué que le nom du leader canadien n’apparaissait plus sur la plateforme Weibo, l’équivalent chinois de Twitter.
Le surnom qu’ont donné les Chinois à Justin Trudeau, soit «Little potato (petite patate)», ne donne plus de résultat. Le mot anglais «potato» semble également avoir été banni.
Wenhao a cherché d’autres leaders mondiaux sur le site. Les résultats sont filtrés, «mais pas autant que ceux de Trudeau».
«Je ne peux pas prouver que la censure de Trudeau est liée à l’échange du G20, écrit-il. Il est cependant évident qu’il bénéficie d’un traitement différent».
Le compte officiel du premier ministre semble avoir disparu de la plateforme.
Un média russe a rapporté l’échange entre Xi Jinping et Justin Trudeau sur Weibo. La publication aurait disparu cinq minutes plus tard.
Il est difficile de montrer que l’ordre vient du gouvernement chinois. «Les réseaux sociaux en Chine vont parfois censurer des mots pour éviter des manifestations qui pourraient les mettre dans une situation délicate», explique le journaliste.
Wenhao a ensuite recherché Justin Trudeau sur Baidu, un moteur de recherche. «C’est Pierre Trudeau qui apparaissait», explique Wenhao Ma.