Alexandre Morenon l’assure : les 45 000 bénévoles des Jeux olympiques et paralympiques vont « vivre l’expérience d’une vie ». Le directeur délégué des volontaires du Comité d’organisation de Paris 2024 (Cojop) a présenté, lundi 17 octobre, un programme « qui se veut ouvert à tous ». Seules trois conditions sont nécessaires pour postuler : avoir au moins 18 ans au 1er janvier 2024, parler soit français, soit anglais, et être mobilisable au minimum dix jours pendant les Jeux olympiques ou les paralympiques.
« L’objectif est d’avoir une représentativité du territoire français, même si nous allons aussi accueillir des volontaires internationaux, explique-t-il. On souhaite donc avoir autant d’hommes que de femmes, ainsi que des personnes en situation de handicap. »
Tous ceux qui souhaitent devenir volontaires pourront candidater sur une plate-forme à partir de mars 2023, et ce pendant six semaines. Ils devront alors remplir un questionnaire sur leurs motivations et leur personnalité, qui leur indiquera les missions qui leur correspondent le mieux en fonction de leurs réponses. « La majorité des missions ne nécessite pas de compétences », précise Alexandre Morenon.
Surtout, il y en aura pour tous les goûts puisque 60 % de ces missions seront au service de « la qualité de l’expérience vécue », un tiers au service de la performance sportive et 5 % consisteront à accompagner et faciliter l’organisation. A cette équipe de 45 000 volontaires (30 000 pour les Jeux olympiques et 15 000 pour les paralympiques), viendront s’ajouter 5 000 volontaires sélectionnés par la Ville de Paris, qui va porter son propre programme de volontaires.
Des candidats potentiels déjà identifiés
Les partenaires de Paris 2024, les fédérations françaises de sport, les collectivités hôtes et les collectivités labellisées Terre de Jeux 2024 ont d’ores et déjà identifié un certain nombre de candidats potentiels, qui pourront postuler dès janvier 2023.
C’est le cas de la Seine-Saint-Denis, qui a créé la plate-forme « Tous et toutes volontaires », notamment pour encourager les jeunes à se lancer dans l’aventure. « Quinze pour cent des candidats sont des étudiants, 40 % ont entre 16 et 30 ans et une cinquantaine de personnes en situation de handicap ont été identifiées par les structures d’accueil, se réjouit Mélanie Morgeau, directrice adjointe à la délégation des JO et Jeux paralympiques au conseil départemental. La plate-forme leur propose des formations, des missions de bénévolat pour qu’ils se préparent et se mettent dans la dynamique. »
Autre exemple du côté de la Fédération française de tennis de table (FFTT). L’accent a été mis sur les personnes issues du mouvement sportif : « On a impliqué l’ensemble de nos structures locales pour mobiliser les licenciés qui voudraient être volontaires, explique Mickaël Mevellec, conseiller technique national à la FFTT. On souhaite favoriser ceux qui sont très impliqués dans leur pratique sportive. »
Lorsqu’ils auront été sélectionnés – en principe d’ici à l’automne 2023 –, les 45 000 volontaires – dont près de 3 000 personnes en situation de handicap, souhaite le Cojop – suivront des formations en ligne et en présentiel. Si Paris 2024 a souscrit à une assurance accident pour couvrir ceux qui ne seraient pas assurés, l’organisation ne prendra pas en charge l’hébergement et le transport de ceux qui viendraient de régions éloignées.
Face aux critiques sur le fait de faire appel à des bénévoles plutôt que d’embaucher des salariés pour les missions demandées, Alexandre Morenon a par ailleurs expliqué avoir établi « une charte », en concertation avec les services de l’Etat concernés. « Nous avons travaillé ensemble pendant des mois pour définir les missions qui relevaient du travail salarié et celles qui relevaient du bénévolat, et qui pouvaient donc être confiées à des volontaires », s’est-il justifié.