En 2021, un mycologue indien de 61 ans a été infecté par un champignon phytopathogène appelé Chondrostereum purpureum. Il s’agit du premier cas documenté d’une infection de ce type chez l’homme, ce qui constitue un exemple rare d’un agent pathogène qui saute les règnes de l’arbre du vivant. En général, les agents pathogènes infectant les individus d’un règne sont incapables de causer des méfaits chez des individus d’un autre règne. Cela rappelle le scénario de la série The Last of Us, où un champignon transforme les humains en zombies.
Le champignon Chondrostereum purpureum est généralement spécifique aux rosiers, aux poiriers et aux rhododendrons, provoquant chez eux la maladie du plomb parasitaire. Cependant, dans le cas du mycologue indien, le champignon s’est développé dans les tissus de sa trachée. Bien que les infections aux champignons ne soient pas rares chez les humains, elles ont tendance à se produire chez des individus dont le système immunitaire est défaillant ou occupé à lutter contre une autre infection ou maladie chronique. Dans ce cas, le patient avait un système immunitaire en parfait état de fonctionnement, sans indication de prise de médicaments immunosuppresseurs, de VIH, de diabète ou de maladie chronique, ce qui rend la situation encore plus inquiétante.
Deux ans après l’infection, le mycologue indien ne présente plus aucun signe de la présence du champignon. Pour les spécialistes, ce cas illustre l’importance de surveiller les agents pathogènes humains capables de passer d’un règne à l’autre et leurs réservoirs végétaux potentiels, car ils pourraient favoriser l’émergence de maladies infectieuses.
En fin de compte, bien que les infections inter-espèces soient rares, le cas du mycologue indien est un rappel important de la nécessité de surveiller les pathogènes qui peuvent sauter les barrières spécifiques à l’hôte et infecter de nouvelles espèces. Cette surveillance peut aider à prévenir l’émergence de maladies infectieuses qui pourraient avoir des conséquences graves pour la santé humaine.