«Un cirque» au palais de justice: un homme fait tout pour ralentir son procès

LA TUQUE | Un homme accusé d’avoir tenté de tuer une hôtelière de la Haute-Mauricie en la rouant de coups au visage fait tout pour retarder le processus judiciaire. 

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«Vous pouvez avoir une attitude obstructionniste, vous pouvez mettre des bâtons dans les roues. On va avancer à pas de tortue, mais on va avancer», a déclaré le juge Simon Ricard, mardi après-midi.

Jusque-là, le magistrat avait été très patient depuis le début du procès de Patrice St-Amand, au palais de justice de La Tuque. 

Celui qui a congédié son troisième avocat, il y a plus d’un mois, se défend seul.

L’homme de 44 ans est accusé de tentative de meurtre envers la copropriétaire de l’hôtel Central de Parent, de voies de fait et de menaces, entre autres. Les faits remontent au 3 janvier 2020.

Jamais satisfait

St-Amand ne semble jamais satisfait, répétant ad nauseam qu’il n’a pas droit à une défense pleine et entière. 

D’abord, St-Amand a reproché à la Couronne et à ses anciens avocats de ne pas lui avoir transmis toute la preuve. 

Ensuite, il a accusé les services correctionnels d’avoir perdu trois sacs bruns remplis de notes qu’il dit avoir prises en prévision de son procès. 

Puis, il a soutenu ne pas avoir dormi depuis deux jours, car on ne lui aurait pas donné ses médicaments habituels. 

St-Amand s’est plaint d’un de ses stylos – remis par le juge –, de ses menottes, de son manteau trop chaud, de son incapacité à prendre des notes debout, de ne pas comprendre le latin, pour ne nommer que ces doléances.

Finalement, St-Amand a demandé à regarder l’entièreté des vidéos saisies pour chacune des six caméras du bar, ce qui totalise 42 heures de visionnement.

«Ce n’est pas un bel exercice de justice. Ça commence à ressembler à un cirque», a laissé tomber M^e Éric Thériault, de la Couronne.

►Le procès se poursuit mercredi.