Le pape François a fait une deuxième balade en deux jours en papemobile, cette fois sur le parvis de la basilique Sainte-Anne, entraînant là aussi une vague d’émotion chez les pèlerins venus entendre la messe présentée sur écran géant.
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Fermée à la circulation lourde dès 3 h du matin en prévision de la messe de 10 h, la route 138 était presque déserte ce matin pour les quelques véhicules qui l’ont empruntée.
Des policiers de la Sûreté du Québec étaient postés à chaque intersection du boulevard Sainte-Anne depuis la côte de l’Église à Boischatel jusqu’à Beaupré.
Les automobilistes devaient notamment faire un détour sur l’avenue Royale pour contourner la basilique. Bien peu de camions, roulottes et motorisés ont été invités à faire demi-tour, jusqu’à ce que la circulation soit rétablie vers 13 h.
Moment fort
Le moment fort de l’événement à la basilique s’est produit vers 9 h 20, lorsque le pape François a lentement circulé à bord de son Jeep blanc sur le parvis de l’église. Des applaudissements et des cris dans plusieurs langues ont retenti à sa vue.
Connie Racaniello, sa sœur et leur belle-sœur, qui étaient parties de Montréal au petit matin pour « prendre la chance » de voir le chef religieux n’ont pas été déçues. « C’est notre foi, c’est vraiment important », expliquait la dame d’origine italienne.
Les pèlerins qui avaient pris l’autobus de Québec avec en main l’un des 10 000 billets pour assister à l’office religieux devaient passer par plusieurs points de contrôle, à l’entrée des autobus, sur le boulevard Sainte-Anne, puis devant la basilique clôturée où une fouille avait lieu.
L’ambiance était aussi effervescente à l’extérieur du périmètre puisque beaucoup de citoyens sans billet circulaient librement. « C’est la fête, c’est le fun ! On est aux premières loges », disait France Marcotte, copropriétaire du magasin Sainte-Anne.
La boutique de souvenirs était toutefois vide au moment de la messe. « Est-ce qu’ils vont venir [après], on va voir », disait Mme Marcotte, le sourire aux lèvres.
Le son de cloche était toutefois bien différent pour le propriétaire d’un camion de bouffe de rue. « C’est un flop depuis mardi », a lancé sans détour Luc Munger, du camion Gourmet Grill traiteur.
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« Un trou »
Découragé, l’homme d’affaires de Montréal a indiqué avoir fait seulement 187 $ de ventes mercredi, alors qu’il a réservé trois nuits d’hôtel pour lui et ses trois employés.
« C’est ridicule, une organisation de même », a-t-il poursuivi en faisant valoir qu’il était dans « un trou » loin de la basilique, sans poubelles, avec seulement trois tables de pique-nique pour cinq food trucks.
Comme les pèlerins, M. Munger ne s’est pas fait prier pour quitter les lieux, une fois la route 138 rouverte.