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[SONDAGE] Bisbille libérale: solidaires et péquistes en profitent

[SONDAGE] Bisbille libérale: solidaires et péquistes en profitent


Aussitôt Dominique Anglade partie, la machine à rumeurs sur sa succession s’emballe. Pendant ce temps, solidaires et péquistes profitent de la bisbille libérale en grappillant les points perdus par François Legault et Éric Duhaime, révèle un sondage. 

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Un mois après avoir fait élire une majorité écrasante de 90 députés, la Coalition Avenir Québec perd des plumes, selon un coup de sonde Léger–Le Journal–TVA–QUB.

Si des élections avaient eu lieu avant que Dominique Anglade ne confirme son départ lundi, le parti de François Legault aurait récolté 36 % des votes, soit cinq points de moins que le résultat obtenu le 3 octobre.

Dans les dernières heures du règne Anglade, le Parti libéral du Québec, qui a réussi à former l’opposition officielle malgré le pire résultat de son histoire, faisait du surplace, avec 14 % des intentions de vote, soit trois points seulement devant le Parti conservateur du Québec d’Éric Duhaime (11 %), qui perd également deux points.

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Des gains pour QS et le PQ

En revanche, après cinq semaines de lavage de linge sale sur la place publique dans les rangs libéraux, Québec solidaire (19 %) et le Parti Québécois (18 %) suivent derrière la CAQ en obtenant respectivement 4 et 3 points de plus qu’aux dernières élections générales.

En déroute, le PLQ sous Dominique Anglade ne récoltait plus que 5 % des intentions de vote chez les francophones, en plus de se classer en quatrième position derrière la CAQ, QS et le PQ.

Qui lui succédera?

À peine un Québécois sur cinq souhaitait que Dominique Anglade demeure cheffe du PLQ. «L’appui populaire n’était plus là», a résumé le sondeur Jean-Marc Léger.

Chez les sympathisants libéraux, cet appui grimpait à 55 %, mais le quart d’entre eux ne se gênait plus pour réclamer son départ.

Aussitôt sa démission annoncée, la machine à rumeurs est repartie de plus belle. Selon le même sondage, parmi une dizaine de successeurs potentiels, seul l’ex-maire de Montréal, Denis Coderre, semble se démarquer.

Près d’un sympathisant libéral sur cinq (17 %) considère que M. Coderre serait le mieux placé pour remplacer Mme Anglade à la tête du Parti libéral du Québec (PLQ).

«C’est davantage lié à la notoriété du personnage», a analysé M. Léger, sur LCN. 

«Le champ est libre»

Somme toute, personne n’est clairement en vedette. « Le champ est libre, c’est vraiment une course ouverte », a illustré M. Léger. Les deux tiers des répondants ont d’ailleurs refusé de se prononcer parmi les choix proposés.

Le niveau d’intérêt des répondants libéraux envers 10 autres personnalités proposées dans les choix de réponse est de loin inférieur à celui dont bénéficie M. Coderre.

Toujours auprès des sympathisants libéraux, les ex-ministres libéraux Gaétan Barrette et Pierre Moreau obtiennent chacun 4 % d’appuis, tout comme la PDG d’Hydro-Québec, Sophie Brochu, alors que la députée libérale Marwah Rizqy, qui vient d’accoucher, obtient 3 %.

Ces dernières ont toutes deux écarté la possibilité de briguer la chefferie du Parti libéral. C’est du moins ce qu’ont affirmé Mme Brochu à Radio-Canada et Mme Rizqy à notre Bureau parlementaire, depuis l’annonce du départ de Mme Anglade.

Devenu récemment analyste politique à La Joute, Gaétan Barrette a également fermé la porte : « que ça soit très officiel : c’est non la réponse […] je ne ferai pas ce saut-là », a-t-il assuré.

0 % pour Fortin et Lightbound

Au moment où le sondage a été effectué, personne (0 %) chez les libéraux ne semblait voir en André Fortin ou Joël Lightbound un futur chef du PLQ.

L’ex-chef intérimaire Pierre Arcand, qui ne s’est pas représenté le 3 octobre dernier, récolte 2 %, alors que Marc Tanguay, Alexandre Cusson et François-Philippe Champagne obtiennent un maigre 1 % d’appuis.

Avec des pourcentages aussi faibles, on est dans «la marge d’erreur», note M. Léger.

MÉTHODOLOGIE : Sondage réalisé auprès de 1 028 électeurs québécois recrutés aléatoirement à l’aide du panel en ligne de LEO. Les données ont été collectées du 4 au 6 novembre 2022. Il n’est pas possible de calculer une marge d’erreur sur un échantillon tiré d’un panel, mais à titre comparatif, la marge d’erreur maximale pour un échantillon de 1 028 répondant-e-s est de ± 3,1%, et ce 19 fois sur 20. 

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