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selon le laboratoire Nordic Pharma, « il n’y a pas à craindre de pénurie »

selon le laboratoire Nordic Pharma, « il n’y a pas à craindre de pénurie »



Le laboratoire Nordic Pharma a été auditionné au Sénat français sur les pénuries de misoprostol, un médicament nécessaire à l’interruption volontaire de grossesse médicamenteuse. La société a défendu sa gestion de la crise, affirmant que les difficultés d’approvisionnement constatées ces derniers mois étaient désormais résolues. « Il n’y a pas à craindre de pénurie de misoprostol ou de mifépristone en France aujourd’hui », a déclaré Vincent Leonhardt, vice-président pour l’Europe continentale de Nordic Pharma.

Au mois d’avril, plusieurs organisations avaient tiré la sonnette d’alarme sur les difficultés rencontrées par certaines pharmacies en France pour se procurer du misoprostol, dont deux produits, le Gymiso et le Misoone, sont les seuls autorisés pour une IVG médicamenteuse. Ces deux médicaments sont commercialisés par Nordic Pharma, ce qui a suscité une certaine inquiétude chez els milieux militants en faveur de l’avortement.

Le ministre de la santé, François Braun, avait nié la pénurie, mais reconnu des difficultés chez certaines pharmacies pour passer commande « dans certains endroits ». Un collectif d’associations, dont le Planning familial, avait alors appelé le ministre à « reconnaître l’état d’urgence sanitaire en matière d’accès à l’IVG ».

Devant le Sénat, Nordic Pharma a reconnu une rupture d’approvisionnement pour le Gymiso, du 28 novembre 2022 au 16 janvier 2023, malgré des mesures de contingentement mises en place en accord avec l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Le laboratoire a toutefois souligné que cette difficulté n’avait pas affecté l’accès à l’IVG médicamenteuse, les stocks de Misoone étant à ce moment-là suffisants pour y pallier. La situation s’est cependant compliquée fin janvier après l’apparition de nouvelles tensions, cette fois sur les livraisons de Misoone.

Interrogé par la commission d’enquête, Nordic Pharma a fait un état des lieux des stocks disponibles au 2 mai en France pour ces produits. Concernant le Gymiso, 35 000 boîtes, correspondant à environ un mois et demi de consommation, sont actuellement dénombrées par l’industriel. « Ce stock sera porté à plus de trois mois et demi avec la réception de 60 000 boîtes début juin », a souligné M. Leonhardt.

S’agissant du Misoone, vendu sous deux formats – l’un contenant un seul comprimé, l’autre contenant seize comprimés –, la situation reste plus tendue. Le laboratoire compte aujourd’hui 34 348 boîtes au format un comprimé, auxquelles s’ajouteront, cette semaine, 6 400 boîtes supplémentaires, équivalant au total à près de deux mois d’utilisation. Pour le format large de 16 comprimés, dont le stock reste « très faible aujourd’hui », seules 500 boîtes sont disponibles. Mais « 4 000 boîtes seront livrées cette semaine, 800 à la fin du mois de juin, soit quatre mois de stock », a poursuivi M. Leonhardt, assurant que « les tensions sont donc aujourd’hui finies ».

Il est important de noter que la pénurie de médicaments est un problème global, touchant toutes les catégories de produits, et que les tensions d’approvisionnement peuvent survenir pour de nombreuses raisons, notamment des problèmes de fabrication ou des tensions entrepreneuriales. La pandémie de Covid-19 a également eu un impact sur la chaîne d’approvisionnement de nombreux médicaments.

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