in

Rouge et Or: «On a la meilleure défensive au pays»

Rouge et Or: «On a la meilleure défensive au pays»


Ce n’est pas tous les jours qu’une défensive n’accorde aucun touché offensif aux Carabins. Le Rouge et Or vient pourtant de réaliser l’exploit deux fois dans la même saison.

• À lire aussi: Rouge et or: une victoire importante et un record

À Montréal, le 10 septembre, le seul majeur inscrit par les Carabins – qui avaient tout de même gagné le match 21 à 18 – a été le résultat d’une interception de Michael Brodrique ramenée dans la zone des buts. Aujourd’hui, les trois seuls points des Bleus sont venus au troisième quart, à la suite d’un placement de Philippe Boyer.

On ne sait pas si le Rouge et Or possède la recette pour freiner l’attaque montréalaise, mais, chose certaine, il a démontré qu’il n’avait aucun complexe.

« Je pense qu’on a la meilleure défensive au pays et je le pense sincèrement. Je travaille contre eux à tous les jours, je peux vous dire que c’est vraiment difficile, jouer contre eux. Ils ont encore démontré toute leur dominance et c’est vraiment beau à voir », a lancé le quart-arrière Arnaud Desjardins.

Dimanche, à la demie, la feuille de statistiques affichait seulement 86 verges d’attaque pour les Carabins. Ils ont terminé la rencontre à 174 verges. Seulement cinq premiers jeux avaient été gagnés après deux quarts.

Des fleurs pour Marc Fortier

Des chiffres étonnants la troisième l’équipe au pays la semaine dernière.

Pour tenter de trouver la raison de ces succès, l’entraîneur-chef Glen Constantin a immédiatement dirigé les réflecteurs vers son coordonnateur défensif, Marc Fortier.

« C’est mon acolyte depuis longtemps, Marc Fortier, il travaille très très fort. C’est beau d’avoir un plan, les joueurs il faut qu’ils adhèrent à ça. Ils ont fait une grosse job là-dessus toute la semaine. Les choses vont bien. Il y a un bon focus. On prend de la maturité à toutes les semaines. »

Constantin a toutefois rappelé que l’attaque des Carabins ne disposait pas de toutes ses armes, dimanche, et qu’il ne fallait pas s’enfler la tête. Leur attaque a été largement affectée par les blessures des joueurs clés manquant à l’appel, notamment le receveur de passes étoile Hassane Dosso. Ce dernier n’a toujours pas disputé un match cet automne.

« Il faut comprendre aussi qu’ils ont peut-être pas leurs effectifs, leur force de receveurs, comme ils ont d’habitude. Mais ça n’enlève rien à nos joueurs. Il faut se présenter quand même. »

« Un bon plan de match »

Charles-Antoine Beaulieu, auteur de 4,5 plaqués, un sac du quart et d’un échappé recouvré, savourait la performance de ses coéquipiers. Le demi défensif vantait « le bon plan de match » mis en place par les entraîneurs. « On fait ce qu’on a à faire et ça donne un bon résultat. »

Outre Beaulieu, Nicolas Lessard a réussi une interception importante au quatrième quart. Son larcin scellait pour ainsi dire l’issue du match. 

Des pas de géant grâce à Constantin 

Si le football québécois est ce qu’il est aujourd’hui, il le doit en partie à « l’architecte » Glen Constantin, dont le travail et l’influence ont obligé « tout le monde à relever son programme de foot ».

Celui qui dirige le Rouge et Or depuis 21 ans a triomphé une 197e fois en carrière, faisant de lui l’entraîneur-chef le plus victorieux du football universitaire canadien. L’occasion était belle de rappeler à quel point son travail a eu un impact sur son sport. 

« Les Carabins, ce qu’ils sont devenus aujourd’hui, ce ne serait probablement jamais arrivé si le Rouge et Or était pas aussi puissant et dominant. Je pense que ça a poussé le programme chez nous à vouloir élever son jeu d’un cran. Et je pense que ça fait de même pour les autres programmes au Québec », a exprimé l’entraîneur-chef des Carabins de Montréal, Marco Iadeluca.

« On le voit cette année, le RSEQ est plus compétitif que jamais. C’est lui qui est l’architecte de tout ça, si on veut. Il mérite ce record et je suis très content pour lui », a-t-il ajouté.

« Un move audacieux »

L’organisation avait d’ailleurs invité plusieurs anciens joueurs, heureux de saluer l’exploit de « leur » coach. Glen Constantin a paru ému par cette immense vague d’amour. Il a multiplié les accolades chaleureuses après le moment historique.

« C’était un move audacieux de s’en venir ici, dans un programme », a rappelé son coordonnateur offensif et ami de longue date, Justin Éthier. Constantin venait de passer quelques années à Houston, dans la NCAA, avant d’accepter le poste de coordonnateur défensif à l’Université Laval, en 1996.

« À l’époque, même moi, étant un gars de Montréal, on regardait ça de l’extérieur et on se disait que ce serait pas facile de bâtir ça. Pis en l’espace de quelques années, ça s’est bâti. Beaucoup de crédit lui revient. »

Savourer le moment

Le quart-arrière Arnaud Desjardins, pour sa part, savourait le moment, heureux d’être lié à jamais à cette victoire historique. 

« Je me compte tellement chanceux de travailler avec un coach comme ça et d’avoir été là le jour où il a gagné son match pour battre le record. C’est incroyable et c’est vraiment un bon feeling. » 



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

pour Zelensky, les drones iraniens utilisés par Moscou sont un symbole de sa "faillite militaire"

pour Zelensky, les drones iraniens utilisés par Moscou sont un symbole de sa « faillite militaire »

Chine Éco : La force d'une ETI française sur le marché chinois, par Erwan Morice

Chine Éco : La force d’une ETI française sur le marché chinois, par Erwan Morice