Le président russe Vladimir Poutine a effectué une visite en Crimée, le samedi 20 mars 2021, pour célébrer le neuvième anniversaire de l’annexion de cette péninsule ukrainienne. Cette visite a été marquée par la présence de nombreux responsables russes, dont le Premier ministre Mikhaïl Michoustine, des membres du gouvernement et des dirigeants du Kremlin.
Le déplacement de Vladimir Poutine en Crimée, qui est considérée comme une violation du droit international par la communauté internationale, a été qualifié de provocation par les autorités ukrainiennes. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a condamné la visite de son homologue russe, affirmant que cela était un « affront à la souveraineté de l’Ukraine ».
Le président russe a visité un certain nombre de sites en Crimée, notamment une usine d’approvisionnement en eau et un centre scolaire. Il a également tenu une réunion avec les dirigeants locaux pour discuter des questions économiques et sociales liées à la région. Toutefois, le voyage de Poutine en Crimée a été largement considéré comme un geste symbolique destiné à montrer le soutien de la Russie à cette région.
La Crimée a été annexée par la Russie en 2014, après que des manifestations pro-russes ont éclaté dans la région à la suite de la destitution du président ukrainien Viktor Ianoukovitch. Le gouvernement russes avait alors organisé un référendum contesté sur l’adhésion de la Crimée à la Russie, qui avait été largement condamné par la communauté internationale.
Depuis lors, la Crimée est devenue une source de tensions entre la Russie et l’Ukraine, qui ont été impliquées dans un conflit armé dans l’est de l’Ukraine depuis 2014. La communauté internationale, y compris l’Union européenne et les États-Unis, ont imposé des sanctions économiques à la Russie en réponse à l’annexion de la Crimée.
La visite de Poutine en Crimée intervient alors que les tensions entre la Russie et l’Ukraine ont augmenté ces dernières semaines. Des affrontements ont eu lieu dans l’est de l’Ukraine entre les forces ukrainiennes et les séparatistes soutenus par la Russie, faisant craindre une escalade de la violence dans la région.
Le gouvernement russe a également mobilisé des troupes dans la région, affirmant qu’il s’agissait d’exercices militaires. Toutefois, l’Ukraine et ses alliés ont exprimé leur inquiétude quant à la possibilité d’une invasion russe de l’Ukraine.
En réponse à l’annexion de la Crimée, l’Ukraine a lancé une campagne diplomatique visant à isoler la Russie sur la scène internationale. L’Ukraine a également cherché à renforcer ses liens avec l’Occident, cherchant à obtenir l’adhésion à l’Union européenne et à l’OTAN.
Toutefois, la visite de Poutine en Crimée montre que la Russie ne se laissera pas intimidée par les pressions internationales. La Russie considère la Crimée comme une partie intégrante de son territoire et est prête à utiliser la force pour la défendre.
La visite de Poutine en Crimée intervient également dans un contexte de tensions croissantes entre la Russie et les États-Unis. Le nouveau président américain Joe Biden a promis de prendre une position ferme contre la Russie, citant l’annexion de la Crimée comme une violation du droit international.
La visite de Poutine en Crimée est donc un message clair de défiance à l’égard de l’Occident et de affirmation de la puissance russe. Toutefois, cela peut également entraîner une intensification des tensions entre la Russie et l’Ukraine, ainsi qu’avec les États-Unis et l’Union européenne.
En conclusion, la visite de Poutine en Crimée montre que la Russie est prête à utiliser la force pour défendre son territoire. Cela montre également que les tensions entre la Russie et l’Occident sont susceptibles de s’aggraver dans les prochains mois, ce qui peut avoir des conséquences graves pour la paix et la stabilité dans la région.