Le président russe, Vladimir Poutine, a accusé les services secrets occidentaux d’être impliqués dans des actes de sabotage et de terrorisme en Russie et dans les territoires ukrainiens contrôlés par Moscou. Il a également réservé un accueil glacial à la nouvelle ambassadrice américaine à Moscou lors d’une cérémonie de remise des lettres de créance au Kremlin en présence de l’envoyé de l’UE. Poutine a regretté une « crise profonde » dans les relations entre Moscou et Washington, avant de mettre en cause le « soutien des États-Unis » à la révolution ukrainienne de 2014 qui a « mené en fin de compte à l’actuelle crise ukrainienne ».
Le même jour, l’Ukraine a promis de demander que des garanties de sécurité supplémentaires soient accordées à l’Ukraine au prochain sommet de l’OTAN, prévu cet été à Vilnius, la capitale de la Lituanie. La Pologne a également promis de soutenir cette initiative.
Ces accusations de Poutine surviennent trois jours après la mort d’un célèbre blogueur militaire russe, Maxime Fomine, tué dans un attentat à la bombe dans un café de Saint-Pétersbourg. L’Ukraine a été précédemment accusée de plusieurs autres assassinats ciblés dans les régions occupées qu’en Russie même, ainsi que d’opérations de sabotage. Moscou a accusé Kyiv et des « agents » de l’opposant emprisonné Alexeï Navalny d’être impliqués dans cet assassinat. Des responsables ukrainiens ont quant à eux estimé qu’il s’agissait d’un règlement de comptes interne aux milieux soutenant l’offensive en Russie.
La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a affirmé que l’assassinat de Maxime Fomine serait « l’un des sujets de discussion » au Conseil de sécurité de l’ONU, dont la Russie a pris samedi la présidence tournante. Pour sa part, Poutine a ordonné aux forces de sécurité russes de « faire tout ce qui est en leur pouvoir pour assurer la sécurité de la population locale ».