La politique zéro-Covid de la Chine n’en finit pas de perturber le pays. Dans le centre de l’empire du Milieu, des centaines de milliers d’employés de Foxconn, un sous-traitant d’Apple, sont confinés dans leur usine. Un confinement qui menace la production des produits de la marque, notamment de l’iPhone. Malgré les risques, des centaines d’entre eux tentent de fuir le site industriel.
Il y aura-t-il des iPhone sous les sapins à Noël ? La marque américaine Apple pourrait bien voir la production de son smartphone chuter de 30%, à cause de la politique zéro-Covid chinoise. L’usine du géant Taïwanais Foxconn près de Zhengzhou dans le centre du pays, où est assemblé la moitié des iPhone de la planète, est confinée après la découverte de cas postifs au Covid-19.
Les 200.000 employés du site ont interdiction de partir. Dans l’usine, environ 20.000 personnes seraient contaminées, et plusieurs personnes seraient mortes. Sur des vidéos mises en ligne par les employés de l’usine, plusieurs d’entre eux cri leur désespoir. « Venez, il y a des morts ici », explique l’un d’entre eux sur une vidéo.
Workers have broken out of #Apple’s largest assembly site, escaping the Zero #Covid lockdown at Foxconn in #Zhengzhou. After sneaking out, they’re walking to home towns more than 100 kilometres away to beat the Covid app measures designed to control people and stop this. #Chinapic.twitter.com/NHjOjclAyU
— Stephen McDonell (@StephenMcDonell) October 30, 2022
Maltraitances
Si Foxconn dément et affirme que la situation est sous contrôle et que les ouvriers sont bien traités, depuis plusieurs jours, des centaines d’employés font le mur et marchent des kilomètres pour rejoindre leur village et se cacher. Ces fuyards risquent la prison. Mais certains affirment avoir été maltraités et craignent de mourir dans l’usine. Pour lutter contre ses évasions, la police quadrille désormais toute la province, elle-même placée en confinement. De son côté, le géant Foxconn lui promet des primes pour convaincre ses employés de ne plus partir. L’entreprise promet ainsi jusqu’à 55 euros par jour pour ceux qui acceptent de retourner travailler.