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pourquoi la baisse de notre facture EDF pourrait être moins importante que prévu

pourquoi la baisse de notre facture EDF pourrait être moins importante que prévu



Margaux Fodéré / Crédits photo : ROMAIN DOUCELIN / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
06h43, le 11 septembre 2024, modifié à
20h15, le 11 septembre 2024

C’est un projet de taxe que le gouvernement démissionnaire laisse derrière lui, et que le prochain ministre de l’Économie pourrait reprendre à son compte. Alors que la taxe sur les énergéticiens a rapporté beaucoup moins que prévu en 2023, Bercy a planché sur une version améliorée. Victime directe : EDF. Victime indirecte : nous, les consommateurs.

C’était en juin dernier, le ministre de l’Économie promettait une réduction de 10 à 15% des factures d’électricité des Français début 2025… Dans les faits, la baisse pourrait être moins importante que prévu. Selon les informations d’Europe 1, le gouvernement sortant laisse, dans un carton, un projet de taxe sur les outils de production de plus de 260 mégawatt. En clair : ce sont les plus grosses centrales du parc français, la plupart appartenant à EDF.

« Ça n’a aucun sens »

EDF dont les marges de manœuvre sont pourtant très limitées, s’agace Nicolas Goldberg, expert de l’énergie chez Colombus Consulting. « Le premier producteur impacté ça va être EDF, alors qu’ils ont fait des résultats catastrophiques en 2022, et qu’ils n’ont toujours pas épongé la dette… et qu’on leur demande de doubler leurs investissements. Ça n’a aucun sens », détaille-t-il.

Et EDF sera bien obligé de répercuter cette hausse de la fiscalité. Alors qu’elle représente déjà une bonne partie de la facture d’énergie, rappelle Jacques Percebois, professeur émérite à l’Université de Montpellier. « La Cour des Comptes, dans son récent rapport, a bien rappelé que les taxes sur l’énergie, c’est déjà 40% de la facture des ménages », déplore-t-il. D’ailleurs, la Cour des Comptes appelle à repenser la fiscalité sur l’énergie, pour la rendre plus acceptable socialement. Pour beaucoup d’experts, ce projet de taxation enverrait, au contraire, un très mauvais signal.

Le gouvernement français, confronté à des défis économiques et environnementaux majeurs, a récemment envisagé l’instauration d’une nouvelle taxe sur les énergéticiens. Alors que la taxe mise en place en 2023 n’a pas atteint les objectifs fixés, Bercy a travaillé sur une version améliorée de cette mesure. Cependant, cette nouvelle taxe pourrait avoir des conséquences importantes, notamment pour EDF et les consommateurs.

En effet, lors de son dernier mandat, le ministre de l’Économie avait promis de réduire de 10 à 15% les factures d’électricité des Français dès le début de l’année 2025. Cependant, il semble que cette baisse ne soit pas garantie, car le gouvernement sortant a laissé derrière lui un projet de taxe sur les outils de production d’électricité de plus de 260 mégawatt, touchant principalement les plus grandes centrales françaises, dont la plupart appartiennent à EDF.

« Une mesure incompréhensible »

Nicolas Goldberg, expert en énergie chez Colombus Consulting, souligne que cette taxe affectera directement EDF, une entreprise déjà fragilisée par ses résultats décevants en 2022 et sa dette importante. Il estime que demander à EDF d’augmenter ses investissements tout en introduisant une nouvelle taxe est incompréhensible et pourrait avoir des conséquences graves.

De plus, EDF sera contraint de répercuter cette augmentation de la fiscalité sur les consommateurs, qui paient déjà une part importante de leur facture d’énergie en taxes, comme le rappelle Jacques Percebois, professeur émérite à l’Université de Montpellier. Selon lui, les taxes sur l’énergie représentent déjà 40% de la facture des ménages, comme le souligne un récent rapport de la Cour des Comptes. Cette situation soulève des interrogations sur la pertinence de cette nouvelle taxe, qui pourrait être perçue comme une mesure injuste et impopulaire.

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