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pourquoi certaines stations-service sont à sec ou prises d’assaut

pourquoi certaines stations-service sont à sec ou prises d’assaut


Files d’attente interminables aux stations-service d’Ile-de-France, fermetures pures et simples de certaines d’entre elles à Lille, à Marseille ou sur l’autoroute entre Paris et Reims, interruption de transports scolaires dans la Somme… Dans l’ensemble du pays, près de 12 % des stations connaissent des « difficultés sur au moins un type de carburant », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, à l’issue du conseil des ministres, mercredi 5 octobre. La situation est variable selon les régions, les Hauts-de-France étant la région la plus touchée, avec environ 30 % de ses stations concernées.

Il n’y a donc pas « de pénurie, mais il y a des tensions », qui « sont temporaires », et « tout est mis sur la table pour faire en sorte qu’elles soient résorbées », a insisté M. Véran. L’Etat a « été amené çà et là, lorsque c’était nécessaire, à puiser dans les stocks stratégiques pour permettre d’alimenter des stations », a-t-il précisé, appelant à éviter « l’effet de panique » en se ruant à la pompe par précaution.

Lire le reportage : Article réservé à nos abonnés « Avec le prix de l’essence, est-ce que travailler vaut encore le coup ? »

De son côté, le préfet du Pas-de-Calais a annoncé, mercredi, l’interdiction de la vente et de l’achat de carburant « dans des récipients transportables manuellement », demandant aux habitants de « faire preuve de civisme et de solidarité ». Selon lui, la situation est particulièrement difficile dans les secteurs autour d’Arras et de Béthune.

En cause : le mouvement de grève pour les salaires au sein du groupe TotalEnergies qui se poursuivait, mercredi, pour la deuxième semaine de suite, à l’appel de la CGT. La France compte huit raffineries de pétrole en activité (sept en métropole et une en Martinique). Sur les cinq installations exploitées par TotalEnergies, deux restent entièrement à l’arrêt, d’après le syndicat : celle de Normandie, la plus grande du pays, qui représente à elle seule 22 % de la capacité de raffinage du territoire, et la bioraffinerie de La Mède, près de Marseille (Bouches-du-Rhône).

Le mouvement a également été reconduit au dépôt de carburant de Flandres, près de Dunkerque (Nord). Concernant la raffinerie de Feyzin, près de Lyon (Rhône), la mobilisation marquait significativement le pas. Enfin, les sites de Donges (Loire-Atlantique) et de Grandpuits (Seine-et-Marne) – en reconversion et qui sert actuellement de dépôt de carburant – n’ont pas voté la poursuite de la grève. La raffinerie de Donges prévoit, par ailleurs, une nouvelle journée d’action, vendredi 14 octobre.

Remise de 20 centimes d’euro par litre

A cela s’ajoute un autre mouvement de grève affectant les deux raffineries de l’américain Esso-ExxonMobil, en Seine-Maritime et dans les Bouches-du-Rhône. Selon Christophe Aubert, coordinateur CGT du groupe, les sites sont « toujours à l’arrêt total ».

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