POURQUOI LE HAMAS CONTINUE-T-IL DE DIRE "NON" À LA PROPOSITION AMÉRICAINE DE TRÊVE À GAZA ?
Le Hamas persiste à refuser la proposition de trêve présentée par le président américain Joe Biden le 31 mai, malgré des conditions acceptées précédemment. Cette proposition inclut une trêve de six semaines, un retrait israélien des zones peuplées de Gaza et la libération d’otages, suivis d’un retrait total israélien du territoire dans une deuxième phase. Pourtant, le Hamas, bien que dans une position de faiblesse militaire face à Israël, maintient son refus. Mais pourquoi ?
UN TERRITOIRE "MORCELÉ"
Une des raisons principales du refus du Hamas réside dans la question des territoires clés comme le couloir de Philadelphie et le corridor de Netzarim. Le couloir de Philadelphie est stratégique pour le Hamas, car il a été sous le contrôle israélien depuis le 30 mai, ce qui complique la circulation d’armes et de matériel. De plus, le Hamas demande le retrait complet des troupes israéliennes de Gaza pour éviter un territoire morcelé et sous contrôle israélien. Le corridor de Netzarim, divisant Gaza du nord au sud, est également essentiel pour le contrôle israélien des déplacements, ce qui est inacceptable pour le Hamas.
IMPUISSANCE INTERNATIONALE
Le manque de perspective à long terme pour le Hamas constitue un obstacle majeur. Aucun des pays médiateurs n’a proposé de solution crédible pour la gestion politique à Gaza après le conflit. Accepter un mauvais accord compromettrait la crédibilité du Hamas aux yeux des Palestiniens, affaiblis par les pertes humaines et matérielles considérables. Le Hamas, en quête de légitimité pour son combat contre Israël, ne peut se permettre de céder sans perspective de paix durable à court terme.
Pour mieux comprendre les enjeux derrière le refus du Hamas de la proposition américaine de trêve à Gaza, il est nécessaire d’analyser de plus près la situation politique et militaire complexe dans la région. Malgré les pressions internationales pour parvenir à une cessation des hostilités, le Hamas maintient sa position, mettant en lumière les défis auxquels sont confrontés les différents acteurs impliqués dans le conflit israélo-palestinien.