Après des mois de protestations et de tensions en France, la réforme sur les retraites portée par Emmanuel Macron a été validée par le Conseil constitutionnel. Cette décision est considérée comme controversée, impopulaire, explosive et durement combattue par les médias internationaux. Le passage de l’âge de la retraite de 62 à 64 ans reste l’un des éléments les plus polémiques de la loi. Néanmoins, la promesse électorale de Macron est tenue, mais elle est accompagnée d’un coût social élevé. La loi devrait entrer en vigueur au mois de septembre et Macron cherche à tourner la page d’une période difficile.
Malgré cette victoire judiciaire pour le président, la résistance se poursuit. Les organisations syndicales ont refusé la proposition de discuter mardi 18 avril et les manifestations sont prévues pour le 1er mai. Dans un pays confronté à une « furie sociale », cette victoire « pourrait se transformer en un désastre social qui va s’aggraver car la mobilisation ne s’arrêtera pas et une crise politique inéluctable, avec encore quatre ans au pouvoir ».
Si Élisabeth Borne a déclaré qu’il n’y avait ni gagnant ni perdant, les opposants à la loi ne sont pas d’accord avec cette analyse. Fabien Roussel, le chef du parti communiste, prédit une « explosion de colère sociale » et un pays « en feu ». Cette décision pourrait renforcer le désenchantement politique et la méfiance à l’égard des institutions démocratiques françaises. Marine Le Pen a tweeté que « le peuple ayant toujours le dernier mot, il lui appartiendra de préparer l’alternance qui reviendra sur cette réforme inutile et injuste ». Le mécontentement généralisé à l’égard de la réforme pourrait avoir des répercussions à plus long terme, y compris un éventuel coup de pouce pour l’extrême droite.