Ancienne syndique de Morens (FR), village riverain de la piste de l’aérodrome militaire de Payerne (VD), Nathalie Frey estime que les bornesont été allègrement dépassées vendredi dernier: «ça a été n’importe quoi. L’armée se comporte en maître et seigneur depuis la fusion des communes (ndlr: Estavayer-le-Lac (FR)», regrette-elle. Sous couvert d’anonymat, une élue staviacoise abonde en son sens: «On dirait qu’ils (ndlr: l’armée) sont intouchables. Tout le monde, sauf eux, doit faire des efforts en matière d’écologie et de ressources.» Président de l’Association pour la sauvegarde des intérêts des communes riveraines de l’aérodrome de Payerne (ASIC), Cédric Péclard reconnait qu’en-dehors des vols «refresh» destinés à la police de l’air des mercredis soirs, le règlement d’exploitation est bien respecté par l’Armée. «Ces vols, effectués au crépuscule environ vingt fois par an, rentrent de toute manière, si on veut, dans les exceptions prévues dans la convention», relève-t-il, fataliste.