Le Canada a ajouté 25 hauts responsables et neuf entités du régime iranien à sa liste de personnes sanctionnées, incluant le chef d’état-major de l’armée, à la suite de la répression des manifestants qui en ont contre la rigidité des lois islamiques. La ministre Mélanie Joly en promet d’autres «bientôt».
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«Ces sanctions sont prises en réponse aux violations graves des droits de la personne qui ont été commises en Iran, notamment la persécution systématique des femmes, et plus particulièrement les actions choquantes commises par la prétendue «police des moeurs» de l’Iran, qui ont mené à la mort de Mahsa Amini alors qu’elle était sous sa garde», a fait savoir par communiqué la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly.
À cela s’ajoutent neuf entités «qui mettent directement en œuvre des mesures répressives, violent les droits de la personne et diffusent la propagande et la désinformation du régime iranien».
Selon l’ONG Iran Human Rights (IHR), basée en Norvège, la répression du gouvernement aurait fait au moins 92 morts en date de dimanche dans le pays du Moyen-Orient depuis le début des manifestations, il y a de cela plus de deux semaines.
La ministre Joly a dénoncé l’«impunité» de l’Iran non seulement dans ce dossier, mais aussi dans celui du vol PS752 de Ukrainian Airlines, à bord duquel 167 personnes ont perdu la vie avoir que l’avion a été abattu peu après avoir décollé de Téhéran.
La plupart des individus visés par cette nouvelle ronde de sanctions appartiennent aux forces armées du pays, le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI), ou alors à des institutions policières.
Se trouve également sur la liste Mohammad Rostami Cheshmeh Gachi, directeur de la police des mœurs, ou «police de la moralité», l’institution qui s’assure du respect des lois islamiques, comme le port du voile.
Les sanctions visent essentiellement le gel des avoirs au Canada, ainsi que l’interdiction d’entrer au Canada.
«Notre message à l’Iran est clair: la persécution continue et systémique des femmes iraniennes doit cesser, et l’Iran devra rendre compte de ses violations des droits de la personne et de son mépris flagrant de la vie humaine. Le Canada salue le courage et les actions du peuple iranien et l’appuiera dans sa lutte pour ses droits et sa dignité», a ajouté la ministre Joly.
Le gouvernement Trudeau se refuse pour l’instant d’inscrire le CGRI sur la liste des entités terroristes, comme le réclament les conservateurs depuis plusieurs années.
