Mercredi dernier, Michel-Edouard Leclerc, président du comité stratégique des centres E.Leclerc, a critiqué la demande du gouvernement pour que les distributeurs diminuent les prix à la pompe. Il a qualifié cette demande de « gonflée », car un fournisseur important comme TotalEnergies, qui réalise des milliards de bénéfices, n’est pas tenu de baisser ses prix. Au lieu de cela, la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a répété mardi dernier son appel aux distributeurs pour que les prix du carburant baissent plus vite pour refléter au plus proche le recul des cours internationaux du pétrole.
Le président du comité stratégique des centres E.Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, a déclaré mercredi sur BFMTV et RMC que c’est « assez gonflé qu’une ministre s’adresse aux distributeurs et pas aux fournisseurs », ajoutant que « s’il doit y avoir des acteurs économiques pour baisser le prix des carburants, c’est d’abord celui qui fait le marché des carburants « . Il a également lancé l’argument selon lequel les marges secrétées par Total l’année dernière sont au moins aussi élevées que l’année précédente, et que personne ne s’était offusqué que Total n’ait restitué qu’un demi-milliard aux consommateurs français à travers son seul réseau, lorsqu’on leur avait demandé de faire des ristournes.
Le président a également souligné que chaque ministre avait son petit combat à défendre. « Vous avez Gabriel Attal qui part sur les fraudes fiscales, Agnès Pannier-Runacher qui part sur les carburants (…). D’autres ont parlé du panier anti-inflation… », a-t-il déclaré. Sur le même sujet, il a affirmé que la demande de l’association de consommateurs CLCV de mercredi, qui dénonçait des marges explosives des distributeurs sur le sans plomb 95 et le gasoil, était « du délire ». Selon lui, au plus haut dans une station-service Leclerc, la marge est de 8 centimes et en moyenne de 2,5 à 3 centimes.
Michel-Edouard Leclerc a également attiré l’attention sur le fait que Total, qui était un gros fournisseur et un grand raffineur sur le marché français, ne baisse pas ses prix, mais vise à ne pas dépasser 2 euros ou 1,99 euros. « Les prix des carburants sont sur une tendance baissière », a-t-il conclu.