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Marseille s’impose face à Lyon et recolle au podium dans un choc bien terne

Marseille s’impose face à Lyon et recolle au podium dans un choc bien terne


Eliminés de la Ligue des champions, Dimitri Payet et les Marseillais célèbrent leur succès face à Lyon, le 6 novembre 2022, au Stade Vélodrome.

Qu’on se le dise : ce 104e choc des Olympiques ne restera pas dans les annales du grand livre de la Ligue 1. Et l’adage qui dit que « l’enjeu tue le jeu » n’a jamais aussi bien porté son nom dans ce qui était annoncé comme le choc dominical, tant les deux formations – respectivement 6e et 8e au coup d’envoi – ont affiché au grand soir leur manque de certitudes.

C’est finalement, au bout de l’ennui, le patient marseillais qui l’a emporté dans ce duel de clubs malades face à Lyon (1-0). Un succès d’une courte tête, en l’occurrence celle de Samuel Gigot juste avant la pause (44e), et qui met fin à quatre rencontres sans victoire en Ligue 1. Trois points qui pansent en partie les plaies de l’élimination en Ligue des champions vécue en début de semaine, après la défaite face à Tottenham (1-2) dans ce même Vélodrome.

Réduire uniquement l’ennui de la rencontre au manque de qualité de deux équipes programmées pour jouer les premiers rôles confinerait à la caricature. Il faut aussi souligner que la tactique a pris le pas sur l’aspect technique dans une rencontre qui mettait aux prises le technicien marseillais Igor Tudor et son homologue lyonnais Laurent Blanc.

Deux anciens défenseurs acculturés à la rigueur tactique du championnat italien, où ils ont évolué dans leur passé de joueur à la fin des années 1990, lorsque le Croate jouait dans les rangs de la Juventus Turin, et le Cévénol à l’Inter Milan. Dans ce « match dans le match » c’est bien le premier qui a pris le pas sur le second, dans un style efficace à défaut d’être flamboyant. Avec l’appui d’un Vélodrome qui a joué à fond son rôle de douzième homme, malgré les sifflets qui ont accompagné l’affichage du visage d’Igor Tudor sur l’écran géant
après l’annonce de la composition olympienne.

Victoire au forceps

« L’OM est un grand club, c’est difficile d’en être l’entraîneur. Mais ça fait partie du boulot. On devait être fluide aujourd’hui, et je pense qu’on a fait une première période fantastique. Et j’ai aimé le cœur qu’ont mis les joueurs en deuxième période, ils se sont battus » a déclaré l’intéressé au micro de Prime Vidéo à l’issue de la partie.

En laissant une nouvelle fois son numéro 10, Dimitri Payet, sur le banc, Tudor jouait gros. C’est d’ailleurs l’entrée du Réunionnais en fin de partie qui a sorti le Vélodrome de sa torpeur, à un moment où la rencontre prenait un faux rythme pour la énième fois depuis le coup d’envoi.

Le Croate a laissé de côté la manière pour l’emporter dans un style plus rustique, revenant aux fondamentaux de ce sport, avec une agressivité de tous les instants, sur chaque duel, et une activité incessante sur les côtés, incarnée par Nuno Tavares et Jonathan Clauss. Ce sont d’ailleurs deux centres qui ont offert les premières occasions. A chaque fois dégagés de justesse par le Lyonnais Nicolas Tagliafico, proche de l’égalisation en fin de partie sur une tête mal ajustée (90+5e).

Lyon renvoyé à sa fragilité

Avant ça, pas grand-chose pour les troupes de Laurent Blanc, qui a reconduit son système à deux attaquants, censé mettre son capitaine Alexandre Lacazette dans des conditions optimales. Il n’en a rien été ce soir pour le « Général », deux tirs et 26 ballons touchés. Les Rhôdaniens ont même attendu la 25e minute pour armer leur premier tir (contré) de la rencontre.

Ce sixième revers de la saison au Vélodrome rappelle à quel point les deux succès de rang obtenus sur le fil face à Montpellier (1-2) et Lille (1-0) masquent encore une certaine fragilité.

« Je pense qu’on a été pas mal défensivement, mais ce que je regrette c’est offensivement, quand on a eu le ballon, on n’a pas été assez bon en première mi-temps, a développé Laurent Blanc. La deuxième période me contente beaucoup plus. Mais on a été très mauvais dans l’utilisation du ballon, même si ça a été mieux en seconde. »

Les entrées de Toko-Ekambi, Reine-Adélaïde et Cherki en seconde période ont certes redynamisé l’attaque, mais c’était trop peu pour revenir de la Canebière avec quelque chose. Huitièmes avec 8 points de retard sur le podium après 14 journées, Blanc et ses troupes auront bien besoin de la trêve internationale offerte par le Mondial au Qatar pour rectifier le tir.



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