Des «aléas» mais un cap maintenu: la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, ravagée par un incendie en 2019, reste prévue pour 2024, malgré un «chantier extrêmement complexe», a assuré jeudi la ministre française de la Culture, Rima Abdul Malak.
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Dans une cathédrale emplie d’échafaudages et où s’affairent des artisans de tous corps de métiers, la ministre, dont c’était la première visite sur le site, s’est montrée rassurante.
«Nous sommes assez confiants, tous, collectivement, pour que l’année 2024 (…) soit l’année d’aboutissement d’une grande partie de ce chantier, en tout cas de l’ouverture de la cathédrale au culte et au public», a-t-elle déclaré devant la presse.
La promesse d’une réouverture en 2024 avait été faite par le chef de l’État, Emmanuel Macron, au soir du spectaculaire incendie qui, le 15 avril 2019, avait ravagé l’édifice, joyau de l’art gothique mondialement connu.
L’incendie, dont les causes n’ont toujours pas été établies avec certitude, avait provoqué l’effondrement de la charpente ravagée par les flammes, de la flèche datant du XIXe siècle, de l’horloge et d’une partie de la voûte.
La semaine dernière, le général Jean-Louis Georgelin, responsable de la restauration de la cathédrale, avait déclaré au journal Le Figaro qu’une réouverture en 2024 était «un objectif tendu, rigoureux et compliqué», sans toutefois remettre en cause le calendrier initial.
«Je n’ai jamais dit que l’objectif était remis en cause», a-t-il dit jeudi à la presse. «Pour le moment, rien, rien, rien ne permet de dire que l’objectif de 2024 ne sera pas tenu», a-t-il insisté.
Le chantier titanesque a dû faire face, dès ses débuts, à de nombreux aléas: fermeture pendant plusieurs semaines en raison de la pollution au plomb répandue par l’incendie de la toiture, ralentissement dû à la COVID-19, intempéries…
En attendant 2024, l’année 2023 devrait être l’année où les Parisiens retrouveront la flèche de Notre-Dame, qui est actuellement en cours de reconstruction.
À la rentrée débutera la pose de l’échafaudage de 600 tonnes qui culminera à 100 mètres de hauteur. Le «tabouret» de la flèche – sa base – sera lui posé au premier semestre 2023. Objectif: que la flèche s’élève dans le ciel de Paris d’ici mi-2023.
D’un budget total de 850 millions d’euros, le chantier est actuellement dans sa deuxième phase, celle de la reconstruction, après une première période de sécurisation/consolidation qui a permis de stabiliser la cathédrale.
Si près de 150 millions d’euros ont été dépensés lors de la première phase, plus de 550 sont prévus pour la deuxième, a précisé le général Georgelin.
Les travaux de restauration intérieure ont commencé en mars 2022. C’est à cette période que les artisans d’art (tailleurs de pierre, restaurateurs de peintures murales et de sculptures…) ont rejoint le chantier.
En même temps, des opérations de restauration se déroulent partout en France, comme la restauration des 22 peintures de grand format datant des XVIIe et XVIIIe siècles.
Suivront une troisième phase de reconstruction extérieure de la cathédrale, puis l’aménagement du parvis.