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L’UE sanctionne un Belge et plusieurs dirigeants de groupes armés en République démocratique du Congo

L’UE sanctionne un Belge et plusieurs dirigeants de groupes armés en République démocratique du Congo


Alain Goetz, ancien directeur d’African Gold Refinery, à Entebbe, en Ouganda, en octobre 2018.

Jeudi 8 décembre, l’Union européenne (UE) a sanctionné un ressortissant belge, deux Congolais et cinq chefs de groupes armés impliqués dans de graves violations des droits humains en République démocratique du Congo (RDC).

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Alain Goetz, né à Anvers en 1965, est l’ancien directeur de la société African Gold Refinery, accusée d’avoir acheté et commercialisé depuis 2016 de l’or illicite provenant de mines congolaises contrôlées par des groupes armés. L’homme d’affaires belge est sanctionné pour avoir « tiré profit du conflit armé, de l’instabilité ou de l’insécurité en RDC en se livrant à l’exploitation et au commerce illicites de ressources naturelles », précise la décision publiée au Journal officiel de l’UE. Il sera interdit d’entrée dans l’UE et ses avoirs seront gelés. Il ne pourra en outre pas recevoir des fonds en provenance de l’UE.

Les Vingt-Sept ont également inscrit sur leur liste noire un ancien ministre congolais, Justin Bitakwira, un responsable des forces armées congolaises (FARDC), le colonel Joseph Nganzo Olikwa Tipi, commandant d’une unité responsable de graves violations des droits humains (en particuliers des viols), et cinq dirigeants de groupes armés non gouvernementaux : Ruvugayimikore Protogène, chef des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) ; Meddie Nkalubo, des Forces démocratiques alliées (ADF) ; Désiré Londroma Ndjukpa, de la Coopérative pour le développement du Congo (Codeco-URPC) ; Willy Ngoma, porte-parole du Mouvement du 23-Mars (M23/ARC) ; et William Yakutumba, commandant de la Coalition de milices maï-maï CNPSC.

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« Au total, 17 personnes font désormais l’objet de mesures restrictives de l’UE, qui ont été prorogées jusqu’au 12 décembre 2023 », précise le communiqué. L’UE entend avec cette décision « soutenir les efforts déployés par les autorités de la RDC pour instaurer une paix durable et stabiliser la partie est du pays », souligne le communiqué.

Un massacre commis fin novembre dans l’est de la RDC a fait au moins 131 morts parmi la population civile, selon une enquête préliminaire de l’ONU, qui accuse la rébellion du M23. La France s’est dite jeudi « horrifiée » par les massacres en RDC, appelant « tous les groupes armés à cesser immédiatement les combats et à s’engager sans délai dans le processus de désarmement ».

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Le Monde avec AFP

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