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l’OMS approuve trois candidats-vaccins pour un essai clinique en Ouganda

l’OMS approuve trois candidats-vaccins pour un essai clinique en Ouganda


Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, à Genève, en mai 2022.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a donné son feu vert, mercredi 16 novembre, à la participation à un essai clinique de trois candidats-vaccins contre Ebola en Ouganda. « Aujourd’hui, j’ai le plaisir d’annoncer qu’un comité de l’OMS constitué d’experts externes a évalué trois vaccins candidats contre Ebola et a décidé de les inclure tous les trois dans l’essai prévu en Ouganda », a déclaré aux médias le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, en visioconférence depuis le sommet du G20 à Bali. L’OMS et le ministère ougandais de la santé ont examiné et accepté la recommandation du comité, a-t-il ajouté, précisant que les premières doses de vaccins devraient être expédiées en Ouganda la semaine prochaine.

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Un des vaccins a été développé par l’université d’Oxford et l’Institut Jenner, au Royaume-Uni, et produit par le Serum Institute of India, a détaillé la docteure Ana Maria Henao Restrepo, de l’OMS. Un autre a été développé par l’Institut Sabin, situé aux Etats-Unis, avec le soutien des autorités américaines, tandis que le troisième a été développé par l’organisation de recherche scientifique International AIDS Vaccine Initiative (IAVI). Le chef de l’OMS a ajouté qu’un autre groupe d’experts avait sélectionné de son côté deux produits thérapeutiques expérimentaux pour participer à un essai. Ce dernier doit encore obtenir l’approbation de l’OMS et des autorités ougandaises.

Depuis les premiers cas d’Ebola dans le district de Mubende (centre), le 20 septembre, l’épidémie s’est propagée dans le pays, notamment à Kampala, causant sur l’ensemble du territoire 55 décès confirmés et 22 probables, selon le docteur Tedros. Depuis la semaine dernière, six nouveaux cas confirmés et un cas probable ont été enregistrés dans le pays, ce qui porte le total à 141 cas confirmés et 22 cas probables. « Les efforts du gouvernement pour répondre à l’épidémie ont ralenti la transmission dans la plupart des districts et deux districts n’ont signalé aucun cas depuis 42 jours, ce qui signifie que le virus n’est plus présent dans ces districts », a fait valoir le chef de l’OMS. Il a toutefois souligné que le district de Jinja a signalé un premier cas la semaine dernière, devenant ainsi le neuvième district à être touché par le virus.

« Une grande victoire »

Depuis le début de cette épidémie, le gouvernement ougandais ainsi que des chercheurs, des bailleurs de fonds, des entreprises, des autorités réglementaires et d’autres experts travaillent dans le cadre d’un effort mondial coordonné par l’OMS pour accélérer la mise au point de candidats-vaccins afin de lancer des essais cliniques sur place. Il n’existe pour l’heure aucun vaccin contre la souche du virus Ebola, dite « souche soudanaise », qui sévit en ce moment dans le pays.

Ebola est une fièvre hémorragique virale souvent mortelle. La maladie doit son nom à une rivière de la République démocratique du Congo (RDC), où elle a été découverte en 1976. L’Ouganda a connu plusieurs épidémies d’Ebola, dont la dernière en 2019. La transmission humaine se fait par les fluides corporels, avec pour principaux symptômes des fièvres, vomissements, saignements et diarrhées.

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Le docteur Michael Ryan, chargé des situations d’urgence à l’OMS, a affirmé mercredi que « cette épidémie est contrôlable sans vaccins », tout en soulignant que l’expérience de la lutte contre Ebola en RDC avait démontré qu’il était plus rapide de venir à bout du virus grâce aux vaccins. Et « les vaccins seront évidemment utiles sur le long terme », a-t-il dit. Le responsable de l’OMS a également salué la collaboration internationale « incroyablement rapide » qui a permis d’aboutir à l’autorisation des trois vaccins candidats. Le fait d’avoir des vaccins candidats « prêts à être utilisés sur le terrain est une grande victoire », a-t-il dit.

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Le Monde avec AFP

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