Une nouvelle fois, Téhéran a fermement nié avoir fourni à la Russie des armes afin de les utiliser dans la guerre en Ukraine. Le chef de la diplomatie iranienne a expliqué coopérer avec la Russie, mais avoir comme politique de « ne pas envoyer des armes aux parties en conflit ».
L’Iran a de nouveau nié samedi avoir fourni à la Russie des armes destinées à être utilisées dans la guerre en Ukraine, pays envahi par l’armée russe. Kiev et ses alliés occidentaux accusent Moscou d’avoir utilisé des drones de fabrication iranienne lors d’attaques contre l’Ukraine ces dernières semaines. Le sujet devrait être abordé lundi lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE) au Luxembourg.
Le chef de la diplomatie iranienne Hossein Amir-Abdollahian a nié les accusations et affirmé que son pays n’avait « pas fourni et ne fournira aucune arme destinée à être utilisée dans la guerre en Ukraine », selon un communiqué de son ministère. Lundi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé que des dizaines d’attaques menées selon lui à l’aide de missiles et de drones iraniens avaient visé l’infrastructure énergétique de l’Ukraine.
« Notre politique est de ne pas envoyer des armes aux parties en conflit »
« Nous pensons que la livraison d’armes à chacune des parties prenantes prolongera la guerre », a dit le ministre iranien lors d’une conversation téléphonique vendredi avec son homologue portugais Joao Gomes Cravinho, d’après le communiqué. Lors d’un entretien séparé avec le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, M. Amir-Abdollahian a réitéré la position officielle de l’Iran face à la guerre en Ukraine. « Nous coopérons avec la Russie dans le domaine de la défense. Concernant la guerre en Ukraine, notre politique est de ne pas envoyer des armes aux parties en conflit », a-t-il déclaré.
Le 23 septembre, l’Ukraine a annoncé sa décision de vouloir « réduire significativement » la présence diplomatique de l’Iran à Kiev, en représailles aux livraisons de drones de Téhéran à Moscou. L’Iran a rejeté cette décision considérée comme « motivée par des informations sans fondement ». En septembre, les États-Unis ont imposé des sanctions à une entreprise iranienne impliquée dans la livraison de drones à la Russie.