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L’ÉNONCÉ
Le candidat et député libéral André Fortin a déclaré, lors de son passage à l’émission Midi info, à Radio-Canada hier, que « cette année, à la rentrée, il manquait 1400 professeurs dans nos classes. Bon an, mal an au Québec il y a toujours eu des débuts d’année difficile où il manquait 50 à 100 enseignants, mais là on est rendu dans une situation disons intenable.»
LES FAITS
M. Fortin sous-estime les problèmes de pénurie d’enseignants des dernières années. C’est vrai que cette année, il a été estimé qu’il manquait 1400 enseignants à quelques semaines de la rentrée partout au Québec, dont 700 postes et contrats à temps plein. Par contre, la situation était bien pire que « 50 à 100 » dans les dernières années.
Malheureusement, il est difficile d’avoir un portrait précis de la situation auparavant puisque le ministère de l’Éducation ne compilait pas avant cette année les postes et contrats à temps plein non comblés à quelques semaines de la rentrée. Bien qu’on parle depuis longtemps de pénurie d’enseignants, le ministère et les syndicats avaient de la difficulté à chiffrer concrètement les manques dans le réseau.
Il manquait 247 postes d’enseignants à temps plein au début septembre 2021, selon le ministère de l’Éducation. Pour les années précédentes, des données avaient été rapportées dans différents médias. Ainsi, en 2020, on estimait qu’il manquait 1000 enseignants peu avant la rentrée. En 2019, ce nombre était estimé à 360. À la rentrée scolaire de 2018, juste pour la Commission scolaire de Montréal, il manquait une cinquantaine d’enseignants.
Une attachée de presse du Parti libéral a précisé que « le point de M. Fortin était de dire qu’il […] manque toujours des profs, mais que le chiffre augmente considérablement depuis 2018. »
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