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L’Espagne et le Portugal s’attaquent à la crise du logement

L’Espagne et le Portugal s’attaquent à la crise du logement



Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a annoncé un investissement de 4 milliards d’euros pour financer la construction de 43 000 logements à loyers modérés. Il a promis de faire du logement « le cinquième pilier de l’Etat providence ». Cette annonce intervient alors que le pays traverse une crise du logement, avec des problèmes de surendettement, d’exclusion sociale et d’impossible émancipation des jeunes. Le gouvernement de gauche multiplie les annonces pour répondre à cette crise, bien décidé à en faire l’un des principaux thèmes de campagne pour les élections municipales et régionales du 28 mai.

Le conseil des ministres a déjà approuvé la mobilisation de quelque 20 000 logements appartenant à la Sareb, l’organisme public créé en 2013 pour absorber des milliers d’actifs toxiques saisis par les banques à la suite de la crise financière et immobilière de 2008. Ils pourront être vendus aux régions et municipalités, afin d’être utilisés comme logements sociaux. Près de 14 000 autres, déjà habités par des familles en situation de vulnérabilité, bénéficieront de loyers modérés. Et 15 000 pourront être construits sur des terrains cédés par l’administration.

« L’Espagne est le quatrième pays d’Europe où les familles doivent dédier le plus d’argent au paiement de leur logement », a rappelé Pedro Sanchez. Dans la région de Madrid, une personne payée au salaire minimum consacre ainsi en moyenne 65 % de ses revenus pour se loger, selon l’Observatoire du logement accessible de l’association Provivienda. En Catalogne ou aux Baléares, ce chiffre atteint 50 %.

Le Parlement devrait également approuver, d’ici la fin du mois, la première loi sur le logement de la démocratie espagnole. Après avoir été bloqué plus d’un an, le texte définitif a été validé par le Parti socialiste et le parti de gauche radicale Unidas Podemos, qui gouvernent en coalition et en minorité, ainsi que leurs alliés au Parlement, les partis indépendantistes basques et catalans.

Ce texte plafonne les hausses de loyers, interdit la vente de logements publics à des fonds spéculatifs, offre des avantages fiscaux aux propriétaires qui baissent les loyers et permet aux mairies d’augmenter la taxe foncière sur les logements vides. L’objectif du gouvernement est également de porter à 20 % du total le parc de logements publics en location. Cependant, l’Espagne compte actuellement à peine 2,5 % de logements sociaux, loin de la moyenne européenne (9 %) ou française (16 %).

En somme, le gouvernement espagnol a décidé de faire face à la crise du logement qui sévit dans le pays en investissant des milliards d’euros pour la construction de logements à loyers modérés. Le conseil des ministres a également décidé de mobiliser des milliers de logements appartenant à la Sareb pour être utilisés comme logements sociaux. Dans le même temps, le Parlement devrait approuver la première loi sur le logement de la démocratie espagnole, qui plafonne les hausses de loyers et interdit la vente de logements publics à des fonds spéculatifs. Tout cela a pour objectif de porter le pourcentage de logements publics en location à 20 % du total, ce qui est un véritable défi étant donné le faible pourcentage de logements sociaux en Espagne.

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