La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a averti que l’avenir des relations entre l’Union européenne et la Chine dépendrait en grande partie de l’attitude de la Chine face à la « guerre de Poutine » en Ukraine. Elle a souligné que la Chine avait le devoir de jouer un rôle constructif dans la promotion d’une paix juste en Ukraine, mais que celle-ci devrait être fondée sur le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Ursula von der Leyen a également mis en garde contre tout plan de paix qui consacrerait les annexions russes en Ukraine, affirmant qu’un tel plan n’était pas viable.
La Chine, qui n’a jamais dénoncé l’invasion russe de l’Ukraine, a proposé en février un plan de paix pour mettre fin à la guerre, mais les États-Unis et l’Europe restent sceptiques quant à la capacité de Pékin à jouer un rôle de médiateur. Les relations entre la Chine et la Russie se sont resserrées ces derniers temps, notamment après la visite du président chinois Xi Jinping à Moscou la semaine dernière.
Ursula von der Leyen a également réaffirmé que la distanciation de la Chine n’était pas viable ni dans l’intérêt de l’Europe. Elle a déclaré que les relations UE/Chine étaient « ni noires ni blanches », et que la réponse européenne devait être axée sur la réduction des risques plutôt que sur la distanciation.
Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, est actuellement en visite à Pékin, tandis qu’Emmanuel Macron, président français, s’y rendra la semaine prochaine. La présidente de la Commission européenne accompagnera Emmanuel Macron lors d’une partie de sa visite en Chine.
Washington a également mis en garde Pékin contre la tentation de livrer des armes à Moscou. Il est important de noter que la Chine, la Russie et les États-Unis ont des relations complexes et souvent tendues, mais qu’il existe également des zones de coopération étroites entre eux, notamment dans le domaine économique.