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Les paramilitaires disent contrôler le palais présidentiel de Khartoum



Des paramilitaires soudanais ont annoncé avoir pris le contrôle de l’aéroport et du palais présidentiel de Khartoum samedi dernier. Cette annonce fait suite à des tirs et explosions qui ont secoué la ville ce jour-là. Cet incident violent est le dernier en date dans la rivalité qui oppose les deux généraux en charge depuis le putsch.

La situation au Soudan est tendue depuis la destitution de l’ancien président Omar el-Béchir, qui a été chassé de son poste en avril dernier après des mois de manifestations massives à travers le pays. Depuis, le pays est géré par un conseil militaire de transition, dirigé par le général Abdel Fattah al-Burhan. Cependant, la situation est loin d’être stable, car de nombreux groupes armés insurgés et des factions politiques s’opposent à ce régime de transition et demandent l’organisation d’élections démocratiques.

Les événements de samedi dernier semblent être liés à cette rivalité. D’un côté, le général al-Burhan a des sympathies avec les milices paramilitaires des Forces de soutien rapide, qui ont également été impliquées dans des atrocités pendant le gouvernement de Béchir. De l’autre, le général Mohamed Hamdan Dagalo, plus connu sous le nom de « Hemedti », mène une faction rivale qui s’oppose aux Forces de soutien rapide et appelle à l’organisation rapide d’élections démocratiques. C’est la faction de Hemedti qui a affirmé avoir pris le contrôle de l’aéroport et du palais présidentiel, même si cette information n’a pas été confirmée de manière indépendante.

La communauté internationale suit de près l’évolution de la situation au Soudan, car le pays est non seulement le plus grand d’Afrique, mais il est également géopolitiquement important. Le conflit au Darfour, qui a fait plus de 300 000 morts et des millions de déplacés, a eu un impact régional considérable, tout comme la participation de militaires soudanais aux guerres au Yémen et en Libye.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé à la reprise des discussions entre les factions soudanaises pour trouver une solution pacifique à la crise. Les États-Unis ont également exprimé leur inquiétude à propos de la situation, appelant à un retour rapide à la démocratie et à la stabilité dans le pays. La France a appelé à une transition pacifique vers une gouvernance civile démocratique et a appelé toutes les parties à la retenue.

Malgré ces appels à un dialogue pacifique, les événements de samedi dernier montrent que la situation reste volatile et imprévisible. Les factions rivales soudanaises ont été impliquées dans des violences et des atrocités par le passé, et il est clair que la situation n’a pas encore atteint son point de résolution. Le Soudan reste un pays à surveiller de près pour les mois à venir, non seulement pour les Soudanais eux-mêmes, mais pour le monde entier.

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