Alexandra, consultante dans le domaine informatique âgée de 46 ans, a déjà manifesté en mars. Cette fois, elle est présente en raison de l’utilisation de l’article 49.3 par le gouvernement. Elle déclare que « comme j’ai commencé tard, je finirai tard ». Elle a pris le cortège tranquille en empruntant le boulevard de la République et est venue à Nation pour assister à la fin de la manifestation. Elle avoue qu’elle ne sait pas comment cela va se terminer et exprime son inquiétude quant à la compétence des dirigeants politiques par rapport aux dirigeants syndicaux qui semblent plus compétents selon elle : « Les dirigeants syndicaux ont l’air plus compétents que les dirigeants politiques et ça, c’est grave », explique-t-elle. Elle trouve que cette manifestation est plus violente que celle de la mi-mars et ne se reconnaît pas dans les chants contre la police.
Lors des élections de 2022, elle a voté pour Fabien Roussel, parce qu’elle le trouve « sympa », mais a voté blanc au second tour. Les raisons de son choix restent floues, mais elle semble avoir une opinion plutôt neutre vis-à-vis de la politique.
Alexandra affluent donc les rues pour protester contre l’utilisation de l’article 49.3. Cet article permet au gouvernement de passer outre le vote d’une loi sans passer par l’Assemblée nationale en engageant sa responsabilité. Cette procédure suscite une vague de réprobation surtout chez les opposants de la réforme des retraites. Les manifestants sont conscients que cette réforme aura des conséquences sur leur retraite. Malgré des mois de grèves, le gouvernement persiste et signe. Les syndicats appellent à manifester, mais craignent une nouvelle flambée de violences. Les dernières manifestations ont donné lieu à de nombreux actes de vandalisme, de violences envers la police et de destruction de biens publics.
Toutefois, malgré les violences, les manifestations montrent la colère des citoyens envers les actions du gouvernement. Le nombre de manifestants témoigne de leur indignation face à une réforme qu’ils considèrent injuste. Les manifestants espèrent que leur voix sera entendue et que le gouvernement reconsidérera sa décision.