Lee Tilghman, une ancienne influenceuse américaine de 33 ans, est présentée par The New York Times comme une “ex-virtuose du smoothie-bowl” qui a abandonné sa vie de rêve pour devenir une employée de bureau lambda. Pendant plusieurs années, elle a mené une vie confortable et flexible avec des revenus annuels qui dépassaient les 300 000 dollars grâce à son compte Instagram suivi par plus de 150 000 personnes. Elle était la parfaite incarnation de la culture du bien-être avec des tenues de sport, de l’huile de coco et des postures de yoga.
Les réseaux sociaux ont venziculé une image alléchante du métier d’influenceur depuis le début des années 2010. N’importe qui peut devenir riche et célèbre sans réseau, expérience ni compétence particulière. Près de 54 % des Américains âgés de 18 à 38 ans sont aujourd’hui tentés de devenir influenceurs, selon une étude publiée par le cabinet d’études Morning Consult. Mais ce rêve a un prix. Les créateurs de contenus perdent toute notion de vie privée pour maintenir un lien constant avec leurs abonnés. Les stars doivent se penser comme une marque.
Le métier d’influenceur nécessite de mettre en scène sa vie pour en tirer des contenus. Au point que les créateurs de contenus abandonnement leur vie parfaite construite dans le monde virtuel. TikTok couronne ses créateurs de contenus plus vite que n’importe quel autre réseau, mais les détrône plus rapidement encore, explique Casey Lewis, autrice d’une newsletter sur la génération Z, selon The New York Times.
Après une première cure loin des réseaux sociaux qui n’a pas été concluante, Lee Tilghman a tenté de publier des contenus plus légers pour se débarrasser de la pression qu’elle ressentait jusqu’alors, sans succès. Elle a donc décidé de tout quitter pour s’installer à New York, où elle cherche désormais “un boulot bien rasoir”. Elle veut redéfinir sa relation à Internet. Une désintox que Lee Tilghman n’hésite pas à raconter… sur le web.