Les professionnels du tourisme tentent de s’adapter face à la pénurie de personnel
Alors que le secteur subit une grande désertion depuis la crise du Covid-19, hôteliers et restaurateurs peinent encore à recruter, notamment des saisonniers à l’approche des beaux jours. Amélioration des salaires, aménagement des horaires… Sur la Côte d’Azur, l’opération séduction est lancée.
Restaurateur cherche saisonnier désespérément. Et en cette période de vacances de Pâques, le manque de main d’œuvre se fait cruellement sentir chez les professionnels du tourisme, notamment dans le Sud, très fréquenté au retour des beaux jours. Sur la Côte d’Azur, restaurateurs et hôteliers font tout pour attirer des candidats. « On bataille ! Et ce ne sont pas les emplois qui manquent, ce sont plutôt les employés », résume René Colomban, responsable du syndicat des plagistes de Nice. Ce dernier comporte quatorze établissements qui emploient plus de 200 saisonniers.
« C’est assez dur de trouver des gens peu spécialisés et compétents »
« C’est assez dur, surtout d’avoir des gens peu spécialisés et compétents. Souvent, on en a par exemple au mois de juillet pour le mois d’août. Mais pour la saison complète, c’est un peu difficile. J’ai mis des annonces. J’ai du mal à trouver alors qu’il va facilement me falloir une quinzaine de personnes », détaille-t-il.
Avantages salariales et amélioration de l’emploi du temps
À Cannes, restaurants, hôtels et palaces recrutent également à l’approche de la haute saison. Certains établissements organisent même des job dating pour trouver leur personnel. « Dans l’ensemble, dans tous nos métiers, ça va beaucoup mieux. Mais c’est vrai qu’on est régulièrement en demande en termes de restauration, de réception, l’hébergement, tout ce qui est femme de chambre, gouvernante », explique Charles Richez, le directeur général du Majestic.
Et pour recruter, il faut séduire. « On arrête les coupures, on leur garantit les week-ends aussi et on aménage en maximum les horaires. On a fait aussi des améliorations de salaires », se défend le directeur. Dans les deux établissements cannois du groupe Barrière, plus de 150 postes restent à pourvoir.
La pandémie du Covid-19 a fortement affecté le secteur touristique, engendrant une baisse de l’activité et une diminution des effectifs. Mais alors que le secteur commence à se remettre, la pénurie de personnel se fait cruellement sentir, notamment sur la Côte d’Azur où la période estivale approche. Les restaurateurs et les hôteliers de la région luttent pour attirer des candidats.
Selon René Colomban, responsable du syndicat des plagistes de Nice, la difficulté ne réside pas dans le manque d’offres d’emploi, mais plutôt dans la difficulté à trouver des saisonniers. Son syndicat regroupe quatorze établissements qui emploient plus de 200 personnes en saison. Colomban précise qu’il est difficile de trouver des personnes peu spécialisées et compétentes pour des contrats de durée plus longue, et avoue avoir du mal à embaucher alors qu’une quinzaine de postes restent encore à pourvoir.
Pour remédier à ce manque de personnel, certains établissements organisent des job dating pour trouver leur personnel. Les professionnels de la région cherchent à séduire les candidats en offrant des avantages salariaux et en aménageant les horaires. Charles Richez, directeur général du Majestic, explique que dans l’ensemble de leurs métiers, ça va beaucoup mieux, malgré la demande régulière pour les métiers de la restauration, de la réception, de l’hébergement, des femmes de chambre et des gouvernantes.
Le directeur ajoute que son établissement cesse les coupures, garantit les week-ends et fait des améliorations salariales pour recruter du personnel. Plus de 150 postes restent à pourvoir dans les deux établissements cannois du groupe Barrière.
La situation est similaire à Cannes, où hôtels, restaurants et palaces ont du mal à trouver des saisonniers pour la haute saison qui approche. Certains établissements organisent des job dating pour recruter leur personnel. Charles Richez explique que son établissement a mis en place un ensemble de mesures pour aider à recruter, notamment des avantages salariaux et l’aménagement des horaires.
Au-delà de la Côte d’Azur, la pénurie de personnel affecte l’ensemble du secteur de la restauration, où les salaires sont souvent bas et les horaires difficiles. Selon une étude de l’Union des métiers de l’industrie de l’hôtellerie (UMIH), le manque de personnel préoccupe 80 % des professionnels du secteur de l’hôtellerie et de la restauration. Cette situation peut être attribuée à plusieurs raisons, notamment la pandémie, qui a affecté la formation et la mobilité des travailleurs, ainsi que les conditions de travail qui peuvent être difficiles, affectant le moral des employés et leur motivation à travailler dans le secteur.
Dans ce contexte, les professionnels du tourisme doivent redoubler d’efforts pour attirer des candidats et améliorer les conditions de travail de leur personnel.