Des frappes aériennes israéliennes ont touché plusieurs sites dans la province de Homs en Syrie tôt dimanche matin, blessant cinq soldats, a rapporté l’agence de presse syrienne. Depuis le début du conflit syrien en mars 2011, l’Iran a été le principal soutien du gouvernement de Bashar al-Assad et a envoyé des conseillers militaires depuis les premiers jours de la guerre. Les frappes de dimanche marquent la neuvième fois qu’Israël a visé des cibles en Syrie depuis le début de l’année, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, un groupe de surveillance lié à l’opposition. L’Observatoire a déclaré que les missiles avaient ciblé des sites militaires syriens et des milices liées à l’Iran, y compris un centre de recherche.
Il n’y a pas eu de déclaration immédiate d’Israël sur les frappes. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu n’a pas mentionné directement les frappes lors d’une réunion de son Cabinet dimanche, mais a déclaré qu’Israël agissait contre les menaces étrangères et qu’il avait « imposé un prix élevé aux régimes qui soutiennent le terrorisme en dehors des frontières d’Israël ».
Israël a effectué des centaines de frappes contre des cibles dans les zones contrôlées par le gouvernement syrien ces dernières années, notamment des attaques contre les aéroports de Damas et d’Alep, mais il ne reconnaît que rarement des opérations spécifiques. Israël affirme qu’il a pour cible les bases de groupes militants alliés de l’Iran, tels que le Hezbollah libanais, qui a envoyé des milliers de combattants pour soutenir les forces d’Assad.
Le mois dernier, une frappe aérienne israélienne visant l’aéroport d’Alep l’a mis hors service pendant deux jours. L’aéroport a été un conduit principal pour les fournitures d’aide depuis le séisme meurtrier de magnitude 7,8 qui a frappé la Syrie et la Turquie le 6 février. Israël a également frappé des ports maritimes dans les zones contrôlées par le gouvernement syrien, dans ce qui semble être une tentative d’empêcher les livraisons d’armes iraniennes à des groupes militants soutenus par Téhéran, y compris le Hezbollah.