« La Première dame a retiré sa plainte », a déclaré vendredi à l’AFP sans plus de détails Chiejoke Agu, avocat d’Aminu Adamu, étudiant dont l’arrestation, le 18 novembre à cause d’un message sur Twitter jugé insultant pour Aisha Buhari, avait été condamnée comme « illégale » par Amnesty International.
Selon une source judiciaire, « le prévenu va être libéré d’une minute à l’autre. Les documents en vue de son élargissement sont en cours de traitement ».
À Lire
Au Nigeria, l’espoir déçu de la lutte anticorruption
Étudiant dans une université du nord du Nigeria, Aminu Adamu, né en 1998, avait été arrêté cinq mois après avoir publié sur Twitter un message dans lequel il commentait l’apparence physique de Aisha Buhari, et lui reprochait d’avoir « mangé l’argent des pauvres ».
Manifestations
Jeudi, Me Agu avait indiqué que le jeune homme avait été déféré deux jours plus tôt devant un tribunal pénal d’Abuja devant le juger pour « diffamation » (chef d’accusation passible de deux ans de prison ferme selon le code pénal nigérian) à la suite d’une plainte de l’épouse du président Muhammadu Buhari.
À Lire
[Série] Muhammadu Buhari : croissance, dette, rente pétrolière… quel bilan ?
L’Association nationale des étudiants nigérians (Nans) avait appelé à des manifestations dans tout le pays à partir du 5 décembre « jusqu’à (la) libération sans condition » de Aminu Adamu. Son président, Felix Atah, a salué vendredi l’annonce du retrait de la plainte de Aisha Buhari, juste à temps, selon lui, pour que l’étudiant puisse passer « ses examens terminaux commençant lundi »
Amnesty International, qui avait exigé sa libération « immédiate », avait écrit que l’étudiant avait été « soumis à des passages à tabac, des actes de torture et d’autres formes de mauvais traitements », selon les dires de sa famille et de proches.
(Avec AFP)