Le XV de la Rose revient de loin. Menée de 19 points à dix minutes de la fin, l’Angleterre est parvenue à arracher le match nul contre la Nouvelle-Zélande (25-25), dont la tournée d’automne s’achève sur une fausse note, à l’image de son année difficile.
Le sélectionneur néo-zélandais Ian Foster pensait pouvoir partir en vacances l’esprit tranquille lorsque son équipe a porté son avance à 25-6 à la 71e minute grâce à un drop de Beauden Barrett.
Les All Blacks s’acheminaient alors tout droit vers une quatrième victoire en quatre matches cet automne après les succès contre le Japon (38-31), le pays de Galles (55-23) et l’Écosse (31-23). Un sans-faute qui aurait offert un peu de répit à Ian Foste après avoir frôlé le licenciement pour une série inédite de mauvais résultats.
C’était sans compter sur un incroyable sursaut d’orgueil des Anglais, qui après avoir longtemps buté sur la défense néo-zélandaise lui ont marché dessus dans le « money time ».
Un essai du pilier remplaçant Will Stuart a relancé l’espoir sur la remise en jeu du drop de Barrett, sanctionné sur le coup d’un carton jaune. En supériorité numérique, le XV de la Rose, euphorique, s’est soudainement mis à jouer et à trouver des espaces sur les ailes face aux All Blacks, sans doute l’esprit déjà en vacances.
Deux nouveaux essais, somptueux, de l’arrière Freddie Steward et de Stuart, auteur d’un doublé, ont permis aux joueurs d’Eddie Jones de revenir à hauteur pour un match nul au goût de victoire. Ça ne suffira peut-être pas à lever tous les doutes après la défaite concédée il y a deux semaines à domicile contre l’Argentine (30-29) et une entame de match ratée samedi.
The try that levelled it all up!
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Bon début de match des All Blacks
Vexés que leur haka ait été couvert par l’inévitable chant « Swing low, sweet chariot », les Néo-Zélandais avaient vite fait taire le public anglais après une interception décisive du troisième ligne Dalton Papali’i (4e) et un essai du talonneur Codie Taylor à l’arrière d’un maul pénétrant (14-0, 9e).
Au bout d’un long sprint du centre Rieko Ioane, bien décalé après une énième passe au pied, la Nouvelle-Zélande pensait avoir tué le match à la 50e minute, mais il lui faudra attendre encore un peu pour prendre sa revanche de la mémorable demi-finale de la Coupe du monde 2019 gagnée par l’Angleterre (19-7).
Le deuxième ligne néo-zélandais Brodie Retallick et le capitaine anglais Owen Farrell, aligné au poste de premier centre, devraient en tout cas se souvenir longtemps de leur centième sélection samedi. Pas forcément pour les mêmes raisons.