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Le Sud global veut sa place sur le grand échiquier mondial

Le Sud global veut sa place sur le grand echiquier



Depuis le début de la guerre en Ukraine, un nouveau monde est en train d’émerger sur la scène politique internationale : l’hémisphère Sud. Selon le rédacteur en chef de Foreign Policy, cet ensemble de pays refuse tout alignement pour émerger dans ce nouveau monde multipolaire à travers notamment le sport, la question climatique et la diplomatie. Cette tendance politique mondiale serait la plus notable en 2023, bien qu’elle ne reçoive pas l’attention qu’elle mérite.

L’hémisphère Sud est en train de renforcer sa visibilité et son influence dans tous les domaines. Selon l’article, la COP27 restera dans les annales pour la signature historique d’un accord sur un fonds d’indemnisation destiné à aider les pays en développement à affronter les répercussions dévastatrices du dérèglement climatique. De plus, la Coupe du monde de football masculine de 2022 au Qatar a été organisée pour la première fois dans un pays arabe, et une équipe africaine, celle du Maroc, s’est hissée en demi-finale. Le public venait d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Asie du Sud, une population qui a généralement du mal à se rendre aux événements sportifs organisés en Europe et en Amérique du Nord.

Le monde en développement, de New Delhi à Nairobi, fait valoir avec un aplomb croissant ses intérêts stratégiques propres plutôt que ceux de l’Occident. L’article précise que la moralité de leur décision peut et doit être débattue. Mais si l’on laisse de côté la question épineuse de la morale dans le domaine de la politique étrangère, force est de constater que les dirigeants ont fait entendre leur voix.

L’article souligne l’importance de l’Afrique dans la montée en puissance de l’hémisphère Sud. L’Afrique est considérée comme le continent le plus vulnérable aux effets du dérèglement climatique et le moins bien outillé pour y faire face. Les négociations climat avaient été plutôt standardisées, les pays riches martelant la nécessité de réduire les émissions à l’échelle mondiale et les pays en développement rappelant qu’ils avaient besoin d’aide pour opérer leur transition vers des sources d’énergie propres. Pourtant, en 2022, on a senti un changement dans ces négociations. Peut-être était-ce lié au fait que, un peu partout dans le monde, mais surtout dans l’hémisphère Sud, le dérèglement climatique déséquilibrait gravement les écosystèmes. Les dirigeants occidentaux auraient éventuellement été rappelés à l’ordre par la pandémie de Covid, qui a rappelé que les problèmes qui surviennent à un point du globe peuvent entraîner rapidement des répercussions sur leur propre électorat.

L’article souligne que l’Occident a fini par plier, peut-être parce que les dirigeants ont enfin compris qu’il était politiquement envisageable de soutenir des politiques volontaristes sur le dérèglement climatique. En somme, l’hémisphère Sud est en train de monter en puissance et de gagner en aplomb sur la scène politique internationale, et les décideurs politiques et économiques de l’Occident doivent s’y faire.

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