in

Le site de l'Assemblée nationale française bloqué par des hackers pro-russes



Le site internet de l’Assemblée nationale française est actuellement indisponible en raison d’une attaque informatique revendiquée par des hackers pro-russes appelés « NoName ». D’après les experts du groupe spécialisé dans la cybersécurité Thales, cette attaque serait motivée par le soutien de la France à l’Ukraine. Bien que l’Assemblée nationale n’ait pas confirmé cette revendication, elle a indiqué qu’elle était en train de travailler avec les autorités compétentes pour rétablir l’accès à son site.

L’attaque menée par NoName est qualifiée de « déni de service distribué » ou DDoS en anglais. Elle consiste à saturer un serveur en envoyant un grand nombre de requêtes simultanées depuis des ordinateurs infectés par un programme malveillant appelé « bot ». Cette technique peut provoquer des ralentissements voire une interruption totale du service. Selon les experts de Thales, l’attaque aurait été observée pour la première fois le 22 mai à 20h40 et aurait augmenté en intensité jusqu’à atteindre son maximum à 6h ce matin. Aucune information n’a été donnée sur la durée de l’attaque ou sur le nombre de requêtes envoyées.

Le groupe NoName est connu pour ses attaques contre des cibles occidentales. Il revendique son affiliation au Kremlin et à la Russie. Les pirates ont notamment mené des opérations contre des entreprises américaines, européennes et ukrainiennes. Ils ont également revendiqué l’attaque contre le site internet de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques en 2018, en réponse à la tentative d’empoisonnement de l’ancien espion russe Sergei Skripal au Royaume-Uni.

Le fait que l’Assemblée nationale française soit visée par une attaque de NoName témoigne d’une escalade dans le conflit entre la France et la Russie en raison de leur position respective sur la question ukrainienne. Depuis l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014, la France a pris des sanctions économiques contre la Russie et a soutenu diplomatiquement l’Ukraine en tant que membre du G7. Cette posture a été fortement critiquée par le Kremlin qui la considère comme une ingérence dans ses affaires intérieures. Cette attaque contre l’Assemblée nationale pourrait être interprétée comme une manière pour la Russie de faire pression sur la France en utilisant des moyens cybernétiques.

En termes de cybersécurité, cette attaque montre une fois de plus la vulnérabilité des sites internet gouvernementaux face aux cyberattaques. Même si l’Assemblée nationale dispose de mesures de protection pour ses serveurs, celles-ci ne sont pas toujours suffisantes face à des groupes de hackers déterminés. Les autorités françaises ont signalé une augmentation notable des attaques informatiques en 2021, en particulier celles visant des agences gouvernementales ou des hôpitaux en raison de la pandémie de Covid-19.

Il est probable que cette attaque de NoName contre l’Assemblée nationale française fera l’objet d’une enquête de grande ampleur pour identifier les responsables et les poursuivre en justice. Cependant, dans le domaine de la cybersécurité, la traque des hackers est souvent difficile car ceux-ci peuvent se cacher derrière des réseaux de serveurs basés dans des pays étrangers. Il est donc peu probable que cette attaque soit résolue rapidement, d’autant plus qu’elle est liée à un conflit géopolitique complexe entre la France et la Russie.

En conclusion, l’attaque de NoName contre le site internet de l’Assemblée nationale française est un exemple de plus de l’utilisation de la cybercriminalité comme moyen de pression géopolitique. Bien que les autorités françaises travaillent à rétablir l’accès au site, cette attaque fait ressortir la vulnérabilité de la sphère publique face aux hackers déterminés. En niant ouvertement toute responsabilité dans cette attaque, la Russie continue à utiliser des groupes de hackers pour mener des opérations de déstabilisation à l’étranger, ce qui nécessite une réponse coordonnée de la part de la communauté internationale.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Une jeune femme lourdement armée ouvre le feu dans une école américaine: 6 morts, dont 3 enfants

Chercher mes racines dans un cimetière algérien.