C’est une semaine faste qui s’annonce pour Airbus. Non seulement l’avionneur de Toulouse devrait, selon toute vraisemblance, présenter de très bons résultats financiers pour son troisième trimestre, vendredi 28 octobre, mais il pourrait aussi enregistrer une commande géante d’A350. L’Arabie saoudite, qui prépare le lancement d’une nouvelle compagnie aérienne au quatrième trimestre, est en « discussions avancées » avec Airbus, laisse-t-on entendre chez l’avionneur, pour acquérir 80 long-courriers A350, dont 40 exemplaires fermes et 40 en option.
Pour le constructeur, il s’agira, si elle se concrétise, de la plus grosse commande de long-courriers de son histoire. Un contrat évalué au total, prix catalogue, à près de 28 milliards de dollars (28,17 milliards d’euros). Cette commande s’inscrit dans le cadre du programme Vision 2030, qui doit permettre à l’Arabie saoudite de préparer son économie pour l’après-pétrole. Dans cet objectif, le royaume veut, à terme, concurrencer les compagnies du Golfe et s’imposer comme un hub régional avec 100 millions de touristes et près de 30 millions de passagers en transit.
Cerise sur le gâteau, le contrat avec les Saoudiens pourrait bien ne pas être le seul. En effet, la compagnie américaine United Airlines réfléchit elle aussi à passer une commande géante de long-courriers pour environ 35 milliards de dollars (35,16 milliards d’euros) prix catalogue. Scott Kirby, directeur général de United, a répondu à des pilotes en formation qu’il préparait une commande à « trois chiffres » pour renouveler la flotte. Annoncé d’ici décembre, le choix du transporteur, basé à Chicago et qui pense à acquérir une centaine de gros-porteurs, se porterait sur l’A350 d’Airbus et le 787 Dreamliner de son concurrent Boeing. Les marchés financiers parient sur ces bonnes nouvelles. Au cours des cinq dernières séances, le titre Airbus a gagné près de 3 %.
Boom de l’activité
Ces deux potentielles commandes marquent le point de départ du rebond du long-courrier. Ce segment du trafic aérien avait été mis presque complètement à l’arrêt pendant l’épidémie de Covid-19. Il est le plus long aussi à repartir, freiné notamment par la fermeture du marché chinois. Comme pour le moyen-courrier, il y a presque deux ans, les compagnies d’outre-Atlantique sont les premières à anticiper la reprise et, pour en profiter au mieux, modernisent et accroissent leurs flottes.
Aux Etats-Unis, les trois grandes compagnies aériennes, American, Delta et United, ont quasiment retrouvé leurs niveaux d’activité de 2019
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