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le PSG termine sa phase de poule avec un goût d’inachevé

le PSG termine sa phase de poule avec un goût d’inachevé


Kylian Mbappé (à droite) et ses coéquipiers à la fin du match de Ligue des champions entre la Juventus Turin et le PSG, le 2 novembre 2022, à Turin (Italie).

Au Paris Saint-Germain, même la victoire devient motif de regrets. De fait, si le PSG veut un jour trôner sur l’Europe du football, la perfection sera de rigueur. La moindre carence se paie cash. Ce mercredi 2 novembre en a encore fait la preuve. Vainqueur de la Juventus à Turin (1-2), le club de la capitale a bouclé une phase de groupe de Ligue des champions aboutie : quatre victoires et deux nuls. Mieux, il est le seul club des cinq grands championnats du Vieux Continent encore invaincu depuis le début de saison, soit vingt matchs sans concéder la moindre défaite toutes compétitions confondues.

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Et pourtant, l’état-major francilien devrait avoir quelques maux de tête dans l’attente du tirage au sort des huitièmes de finale de la C1, lundi 7 novembre. La faute à un scénario improbable qui a vu les Parisiens terminer à la seconde place de leur groupe, coiffés sur le fil par le Benfica Lisbonne, large vainqueur du Maccabi Haïfa (1-6). Une position qui expose les hommes de Christophe Galtier à un cador européen dès la reprise du tournoi, au mois de février.

Informé par son milieu Marco Verratti du sixième but lisboète qui a porté l’estocade, le technicien parisien a terminé la rencontre la mine crispée. « C’est l’histoire de la Ligue des champions : on dit que c’est une compétition irrationnelle, a tenté de relativiser l’intéressé au micro de Canal+ après le coup de sifflet final. Pour aller le plus loin possible, il faut battre les grandes équipes. On verra bien ce qui se passera au tirage. » Reste qu’avec des adversaires potentiels comme Manchester City, le Real Madrid, le Bayern Munich ou encore Naples, la tâche s’annonce ardue.

Soirées de gala et lendemains qui déchantent

A égalité parfaite au nombre de points, de buts inscrits et encaissés, avec des scores de parité dans les confrontations directes (1-1), les Lisboètes l’ont emporté à la photo-finish au profit du nombre de buts inscrits à l’extérieur. Un cas unique dans l’histoire moderne de la Ligue des champions, qui confirme toutefois une constante : le PSG est une équipe à part, où l’impensable devient possible. Entre soirées de gala et lendemains qui déchantent, il n’a jamais fait dans la demi-mesure depuis son retour dans la reine des compétitions européennes, en 2012.

Le grand public se souvient de la « remontada » – terme entré dans le Larousse en 2021 – de Barcelone lors du huitième de finale de 2017. Vainqueurs 4-0 à l’aller, les Parisiens ont pris la porte de la C1 au prix d’une défaite 6-1 au retour. Ironie du sort, c’est le même score qui a conduit le PSG à la seconde place du groupe H mercredi. Un PSG victime cette fois d’une « remontada par procuration ».

Si l’épilogue de la phase de poules semble cruel, certains détails laissent aussi penser que Paris a sa part dans son manque de réussite. Comme les saisons précédentes, le club de la capitale a fait étalage de sa capacité à alterner dans le très bon comme le décevant.

Des trous d’air qui ont coûté cher

Lors de ses trois matchs à domicile, les hommes de Christophe Galtier ont parfois frisé la perfection, dans le sillage d’un trio d’attaque Messi-Neymar-Mbappé qui a régalé le Parc des Princes. Mais comme depuis une décennie, Paris peine à tuer la bête blessée et la laisse en vie. Ce fut le cas lors du premier match face à la Juventus Turin, battue seulement 2-1, malgré une nette supériorité et beaucoup d’occasions vendangées. Durant ses six matchs de groupe, le PSG a affiché sur des fragments de partie certaines limites dès lors que son adversaire poussait le curseur de l’intensité.

Comme lors de la double confrontation avec le Benfica, face à qui Paris n’a jamais été en mesure de s’imposer, alternant les séquences de haute volée – à l’instar du but de Lionel Messi à Lisbonne, concluant un superbe mouvement collectif – et des trous d’air qui ont coûté cher à l’arrivée. Parmi eux, les deux buts encaissés contre Haïfa à domicile (7-2) sur des erreurs d’inattention, ou encore le penalty plus qu’évitable concédé aux Lisboètes au Parc des Princes. Une rencontre qui s’était, de fait, soldée par un nul et qui pèse lourd aujourd’hui dans le bilan comptable des Parisiens.

Des moments de flottement similaires avaient coûté au club de la capitale sa qualification pour les quarts de finale de Ligue des champions face au Real Madrid la saison dernière, le PSG encaissant trois buts en l’espace d’un quart d’heure. Depuis 2012, Paris a terminé à quatre reprises deuxième de sa poule. Et il a réussi à passer les huitièmes à deux reprises. « On va regarder le tirage et on jouera pour gagner », promet Kylian Mbappé. Une phrase qui confirme que le buteur et passeur décisif du soir – un temps annoncé en partance au mercato hivernal – sera bien présent en février 2023 pour une rencontre à élimination directe qui conditionnera sans doute l’avenir de la star dans la capitale.

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