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Le procès de Christophe Profit, alpiniste star des années 1980 et défenseur d’une montagne à l’état pur

Le procès de Christophe Profit, alpiniste star des années 1980 et défenseur d’une montagne à l’état pur



Le guide de haute montagne Christophe Profit, connu pour ses exploits dans les parois les plus vertigineuses des Alpes dans les années 1980, a comparu devant le tribunal correctionnel de Bonneville (Haute-Savoie) le jeudi 20 avril 2023, accusé d’avoir volé quatre pieux métalliques appartenant à la mairie de Saint-Gervais-les-Bains. Les pieux ont été retrouvés à son domicile.

Les pieux en question avaient été installés sur la voie normale du mont Blanc pour sécuriser une section dangereuse. Profit, membre de la Compagnie des guides de Chamonix, aurait démonté les pieux entre le 10 juin et le 13 juillet 2022. Cette infraction est passible d’une peine maximale de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.

Profit a déclaré avoir retiré les pieux pour éviter des prises de risques inutiles, affirmant qu’ils généraient un sentiment de sécurité trompeur parmi les alpinistes même s’ils étaient installés en toute légalité par la commune de Saint-Gervais. Les défenseurs de Profit soutiennent qu’il est un partisan d’un alpinisme exempt d’aménagements humains et professionnels de la montagne depuis 40 ans.

Au cours de l’audience, la présidente du tribunal, Anne-Sophie Vilquin, a souligné que la question était de savoir si Profit avait commis un vol plutôt que de discuter de la manière dont l’alpinisme devrait être pratiqué dans les montagnes.

Achetés par la commune de Saint-Gervais, les pieux avaient été installés par la Compagnie des guides de Saint-Gervais en accord avec celle de Chamonix et la préfecture de Haute-Savoie pour sécuriser la voie contournant la crevasse près de l’arête des Bosses. Profit, qui n’avait pas assisté aux réunions de concertation, n’a pas soutenu cette décision collégiale.

L’affaire a suscité un débat sur la régulation de l’accès au sommet du mont Blanc, la surfréquentation et la marchandisation de la montagne. Profit risque jusqu’à 3 ans de prison et une amende de 45 000 euros s’il est reconnu coupable. Les pieux ont été remis à la mairie de Saint-Gervais.

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