Ils refusent d’être avalés par le parti présidentiel. Une quinzaine de membres de Territoires de Progrès (TdP), le parti du ministre du travail, Olivier Dussopt, situé à l’aile gauche de la majorité, ont annoncé jeudi 17 novembre qu’ils quittaient le mouvement pour protester contre sa dissolution au sein de Renaissance.
A moins de dix jours du congrès de TdP, prévu le 26 novembre, « qui doit valider sa fusion politique au sein de Renaissance », les signataires déplorent dans un communiqué le « renoncement de la direction actuelle de TdP à son projet initial : participer à une refondation de la gauche sociale-démocrate dans notre pays ».
Cette refondation est « d’autant plus nécessaire » que la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) « ne s’inscrit pas dans l’héritage de la gauche humaniste, laïque, démocrate et européenne qui a fortement marqué le modèle social français de son empreinte », affirment les dissidents, parmi lesquels Gilles Savary et Yves Durand, tous deux cofondateurs de TdP.
« Nous tirons les conséquences de ce nouveau paysage politique à gauche de la majorité présidentielle en démissionnant », ajoutent les signataires, qui se constituent en « collectif des sociaux-démocrates réformateurs ». Ils promettent d’engager un rapprochement avec la Fédération progressiste, lancée début novembre à l’initiative de François Rebsamen, maire de Dijon, et Juliette Méadel, ancienne secrétaire d’Etat à l’aide aux victimes.
« Soutiens de la première heure d’Emmanuel Macron, nous continuerons à œuvrer à un rassemblement large de toutes les composantes sociales-démocrates et proeuropéennes de la gauche française, tourné vers l’avenir, et à un rapprochement entre les forces républicaines contre le risque de choix extrêmes aux prochaines élections », assurent les signataires, qui comptent aussi les anciens députés Alain Calmette et Gérard Gouzes ainsi que Roland Ries, ex-maire de Strasbourg.