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le ministère public fait appel, un nouveau procès à l’horizon

le ministère public fait appel, un nouveau procès à l’horizon


Michel Platini, alors vice-président de la FIFA et président de l'UEFA, félicite Sepp Blatter lors de la réélection de ce dernier, à Zurich, le 29 mai 2015.

L’affaire Platini-Blatter connaît un nouveau rebondissement, sept ans après avoir déclenché un séisme dans le milieu du football. Le ministère public de la Confédération helvétique (MPC) a confirmé, mercredi 19 octobre, avoir fait appel de l’acquittement en première instance, le 8 juillet, de l’ex-président français de l’Union des associations européennes de football (UEFA) et de l’ancien patron suisse de la FIFA par le Tribunal pénal fédéral (TPF) de Bellinzone (Suisse).

Le MPC confirme ainsi son « annonce d’appel », déposée mi-juillet auprès du TPF. Un nouveau procès aura donc lieu devant la cour d’appel du TPF. Durant cette audience, le parquet demandera « l’annulation totale du jugement de première instance ».

Lire aussi : Soupçons d’escroquerie à la FIFA : Sepp Blatter et Michel Platini acquittés par la justice suisse

La FIFA, partie civile, n’a pas encore annoncé si elle imitait ou non le MPC. Mi-juillet, l’instance avait également déposé une annonce d’appel. Contactés, MM. Blatter et Platini n’ont pas souhaité réagir pour le moment.

Au terme d’une audience de quinze jours, le TPF avait relaxé Michel Platini et Sepp Blatter dans l’affaire du paiement présumé déloyal, en février 2011, de 2 millions de francs suisses (environ 1,5 million d’euros au taux de change de l’époque) reçu par l’ex-joueur sur demande de l’ancien patron de la FIFA. Les deux hommes étaient poursuivis pour « escroquerie, gestion déloyale, abus de confiance et faux dans les titres » dans le cadre de l’instruction menée par le procureur fédéral Thomas Hildbrand.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Au procès Platini-Blatter, le réquisitoire implacable du procureur Hildbrand

Le 29 septembre, les parties ont reçu le jugement motivé de 99 pages. Les juges du TPF concluent que, « contrairement à l’acte d’accusation », les deux millions de francs suisses versés par M. Blatter à M. Platini en vertu « d’une rémunération rétroactive » pour sa mission de conseiller du président de la FIFA (entre 1998 et 2002) « étaient dus. »

« Pas d’intention de s’enrichir illégalement »

En substance, le TPF donnait davantage de crédit à la thèse de MM. Blatter et Platini qu’à celle de l’accusation. Les deux hommes assurent s’être mis d’accord oralement, en 1998, sur une rémunération versée au Français d’un million de francs suisses annuels comme conseiller du président de la FIFA. Le 25 août 1999, le tandem a paraphé un contrat écrit actant un salaire annuel de 300 000 francs suisses. « L’accord oral n’a pas été remplacé ni annulé par l’accord écrit », considèrent les juges.

« Au moment du paiement incriminé d’un montant de 2 millions de francs [en février 2011], il subsistait un reliquat, estimait le TPF. En conséquence, Platini avait encore une créance résiduelle envers la FIFA d’un montant de 2,8 millions de francs. Les 2 millions de francs versés à Platini étaient dus par la FIFA. »

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