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Le magazine people « Gala » mis en vente

Le magazine people « Gala » mis en vente



Le groupe Vivendi, dirigé par Vincent Bolloré, est confronté à une situation difficile concernant son OPA sur Lagardère. En effet, la Commission européenne a lancé une enquête approfondie sur cette opération, craignant que la combinaison de trois magazines people (Paris Match de Lagardère, ainsi que Gala et Voici rachetés à Prisma en 2020) ne donne naissance à un leader puissant sur le marché, au détriment de la qualité, de la diversité et des prix pour les lecteurs de ce type de magazine.

Pour répondre à ces préoccupations, Vivendi a annoncé aux salariés de Gala, mardi 11 avril, qu’il envisageait de mettre en vente le magazine people. Cette information a été révélée par le média en ligne L’Informé. Mercredi 12 avril, Vivendi devait signifier son engagement de vente devant la Commission européenne.

Cette décision a suscité la surprise et l’inquiétude au sein de la rédaction de Gala. Une journaliste a déclaré que « avec tout l’investissement qu’on a mis dans le numéro des 30 ans du journal et à quelques jours du couronnement de Charles III pour lequel on est tous invités à ne pas poser de congés, on ne s’attendait pas à cette annonce ». Le délégué syndical Emmanuel Vire a ajouté que « c’est un immense gâchis », rappelant que depuis le rachat par Vivendi, 200 des 400 journalistes que comptait le groupe sont partis avec la clause de cession, tandis qu’environ une centaine sont arrivés dans la même période de temps.

La direction de Prisma Média, qui possède Gala, a publié un courrier en informant les salariés de la cession à venir, mais en soulignant également que la décision avait été prise par Vivendi, soucieux de répondre aux préoccupations de la Commission européenne. La directrice de la publication Gala et présidente de Prisma Média, Claire Léost, a déclaré dans ce courrier qu’elle respectait la décision de Vivendi, mais qu’elle la regrettait profondément. Elle a également expliqué que la société examinera les offres d’éventuels repreneurs à partir du 14 juin, après l’approbation de la prise de contrôle de Lagardère par la Commission européenne.

Cette annonce a également soulevé des inquiétudes quant à l’avenir du journalisme et de la presse en général, alors que de nombreux médias sont confrontés à des difficultés économiques et à une baisse constante des ventes. Le délégué syndical Emmanuel Vire a notamment prévenu que Prisma Média ne souhaitait pas être vendu à Reworld Media, dont le modèle social et éditorial est jugé catastrophique.

En outre, cette situation met en lumière les enjeux complexes et les défis auxquels sont confrontées les entreprises de médias dans un contexte de concurrence accrue et de pression réglementaire. La Commission européenne a pour mission de veiller à la préservation de la qualité, de la diversité et des prix de la presse, mais elle doit également tenir compte des impératifs économiques et des considérations géopolitiques. Le résultat de cette OPA sur Lagardère aura donc des répercussions importantes pour les acteurs de la presse, les lecteurs et les citoyens.

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