Le Liban traverse actuellement une période difficile marquée par une crise politique et économique profonde. Dimanche dernier, le pays a été confronté à un nouveau conflit : le changement d’heure. En effet, une partie de la population a refusé de se conformer à la décision du gouvernement de retarder d’un mois le passage à l’heure d’été.
Cette décision avait été prise en raison de la crise énergétique que traverse actuellement le pays. Le ministre de l’Énergie et de l’Eau avait annoncé la semaine dernière que le gouvernement allait reporter d’un mois le passage à l’heure d’été afin de faire des économies d’énergie.
Cependant, cette décision n’a pas été bien accueillie par tous. Certains ont exprimé leur mécontentement, affirmant que cela perturberait leur routine quotidienne. D’autres ont dénoncé un manque de consultation de la part du gouvernement, estimant que cette décision aurait dû être soumise à un débat public.
Face à cette contestation, le gouvernement a tenté de rassurer la population en affirmant que cette mesure était nécessaire pour faire face à la crise énergétique que traverse le pays. Selon les autorités, cette décision permettrait d’économiser jusqu’à 200 mégawatts par jour.
Malgré ces explications, les tensions sont restées vives dans certaines régions du pays, où les habitants ont refusé de changer leurs horloges, obéissant ainsi à l’heure d’été. Des manifestations ont également été organisées dans plusieurs villes pour protester contre cette décision.
Dans le contexte actuel, marqué par une importante crise économique, politique et sociale, cette décision a ravivé les tensions au sein de la population libanaise. Le pays est en effet confronté à une forte inflation, une monnaie en dévaluation, une corruption généralisée et une absence de gouvernement depuis plusieurs mois.
Dans ce contexte, le changement d’heure est apparu comme une nouvelle source de division, qui reflète la profondeur de la crise que traverse actuellement le pays. Alors que les autorités tentent de faire face à la crise énergétique en réduisant la consommation d’énergie, la population exprime son mécontentement face à une mesure perçue comme arbitraire et imposée sans consultation.
À l’heure actuelle, le gouvernement tente de calmer les tensions en expliquant les raisons de sa décision. Cependant, il est peu probable que cela suffise à apaiser la colère d’une population qui se sent de plus en plus abandonnée dans une situation de crise sans fin.