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Le chef de la milice Oath Keepers nie avoir planifié l’attaque du Capitole

Le chef de la milice Oath Keepers nie avoir planifié l'attaque du Capitole



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Stewart Rhodes, le fondateur de la milice d’extrême droite Oath Keepers jugé à Washington pour « sédition » lors de l’attaque du Capitole le 6 janvier 2021, a nié lundi lors de son procès avoir planifié l’assaut. Selon lui, les membres de sa milice devaient simplement assurer la sécurité lors de la manifestation convoquée par Donald Trump pour dénoncer le résultat de la présidentielle.

Le fondateur du groupe américain d’extrême droite Oath Keepers a nié lundi 7 novembre, au 21e jour de son procès pour « sédition », avoir « planifié » l’assaut du Capitole et a jugé « stupide » que des membres de sa milice s’y soient joints.

Stewart Rhodes, un ancien militaire de 57 ans connu pour son cache-œil noir et ses diatribes enflammées, est jugé depuis plus d’un mois avec quatre autres membres des Oath Keepers dans un tribunal fédéral de Washington. Les procureurs les accusent d’avoir « comploté » afin de s’opposer par la force aux résultats de la présidentielle de 2020.

« Comme un général sur le champ de bataille »

Casqués et équipés de tenues de combat, ils s’étaient joints aux partisans de Donald Trump qui avaient envahi le Capitole au moment où les élus certifiaient la victoire de Joe Biden le 6 janvier 2021. Stewart Rhodes était lui resté à l’extérieur, mais selon les procureurs, il avait dirigé ses troupes avec une radio « comme un général sur le champ de bataille ».

« Nous n’étions pas là pour bloquer la certification des résultats, nous n’avions pas planifié d’entrer dans le Capitole », a-t-il rétorqué avec beaucoup d’assurance devant les jurés. « Cela ne faisait pas partie de notre mission. »

Selon lui, les Oath Keepers sont « une organisation de maintien de l’ordre » et devaient simplement assurer la sécurité lors d’une manifestation convoquée par Donald Trump pour dénoncer le résultat des élections.

Soutenant avoir été mis devant le fait accompli, il a estimé « stupide » que certains de ses membres soient entrés dans le siège du Congrès ». « Cela a ouvert la porte à notre persécution politique, et voyez où nous en sommes », a-t-il ajouté.

« Contraire à la Constitution »

La procureure Kathryn Rakoczy a ensuite rappelé qu’il avait dépensé 17 000 dollars pour acheter des armes et des équipements avant le 6 janvier, tout en montrant de nombreux messages dans lesquels il évoquait, notamment, « une guerre civile ».

Doté d’un diplôme de droit de la prestigieuse université Yale, Stewart Rhodes n’a pas cillé, exhortant la représentante du ministère public à prouver qu’il avait appelé spécifiquement à la violence le 6 janvier.

Selon lui, ces préparatifs devaient permettre aux Oath Keepers de réagir rapidement si Donald Trump avait décidé de déclarer l’état d’insurrection, en vertu d’une loi de 1807 autorisant les présidents à mobiliser certaines forces armées dans des contextes exceptionnels.

« C’était la première fois qu’on avait une élection qui était, de manière aussi flagrante, contraire à la Constitution », a-t-il ajouté, reprenant à son compte les accusations de fraude brandies, sans preuves, par l’ancien président républicain.

Plus de 880 participants à l’assaut contre le Capitole ont été arrêtés et des centaines condamnés pour des chefs d’accusation allant de violences contre des policiers à simple intrusion.

Mais seuls quelques membres des Oath Keepers et de la milice des Proud Boys sont poursuivis pour sédition, un chef d’inculpation passible de 20 ans de prison. Le procès de Stewart Rhodes, le premier à ce titre, fait donc figure de test pour le ministère de la Justice.

Avec AFP

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